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Ukraine

Guerre en Ukraine: Volodymyr Zelensky autorise le recrutement dans l'armée des plus de 60 ans pour pallier la pénurie de soldats

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à Rome, le 10 juillet 2025.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à Rome, le 10 juillet 2025. - ANDREAS SOLARO

Face aux assauts russes de plus en plus fréquents et au manque d'effectifs dans l'armée ukrainienne, les autorités avaient déjà tenté plusieurs mesures pour attirer de nouvelles recrues, en abaissant par exemple en avril 2024 l'âge minimal pour être mobilisé de 27 à 25 ans.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé mardi 29 juillet une loi qui autorise le recrutement dans l'armée des personnes âgées de plus de 60 ans, alors que Kiev peine à attirer de nouvelles recrues pour faire face à l'invasion russe.

Cette mesure permet aux volontaires âgés de plus de 60 ans de servir dans des rôles non combattants à condition de passer une commission médicale et d'être approuvés par les autorités militaires, selon le texte de loi publié sur le site du parlement.

Chacune de ces recrues doit ensuite être soumise à une période d'essai de deux mois devant décider de son aptitude. La nouvelle loi ne fixe pas d'âge maximal pour pouvoir servir dans l'armée ukrainienne.

De graves pénuries de soldats en Ukraine

L'Ukraine est confrontée depuis des mois à de graves pénuries de soldats et fait face à des assauts russes de plus en plus fréquents dans l'est et à l'ouverture de nouveaux fronts, comme dans la région de Soumy (nord).

Les autorités ont tenté plusieurs mesures pour attirer de nouvelles recrues, en abaissant par exemple en avril 2024 l'âge minimal pour être mobilisé de 27 à 25 ans ou encore en lançant un contrat assorti d'incitations financières destiné aux 18-24 ans, qui n'a pas eu le succès escompté.

Émaillé de scandales, le système de mobilisation actuel est jugé injuste, corrompu et inefficace par de nombreux Ukrainiens. Du fait de la loi martiale, les hommes majeurs n'ont pas le droit de quitter le pays sauf exceptions.

Certains d'entre eux choisissent d'éviter les centres-villes pour ne pas être enrôlés de force dans la rue ou payent des sommes conséquentes pour fuir le pays, parfois au péril de leur vie. Le sujet des pertes est très sensible, chaque camp rechignant à les communiquer ou à les confirmer publiquement.

I.H avec AFP