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Guerre en Ukraine: Volodymyr Zelensky appelle à imposer des sanctions à la Russie "plus rapidement"

Volodymyr Zelensky à Kiev le 4 juin 2025

Volodymyr Zelensky à Kiev le 4 juin 2025 - Tetiana DZHAFAROVA / AFP

Le président ukrainien a annoncé que la Russie avait lancé 400 drones et 18 missiles lors d'une attaque dans la nuit de ce mercredi 9 à jeudi 10 juillet.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ce jeudi 10 juillet à imposer des sanctions à la Russie "plus rapidement". Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée russe a lancé 400 drones et 18 missiles sur l'Ukraine. Cette attaque nocturne a causé la mort d'au moins deux personnes à Kiev, ont annoncé les autorités locales ce jeudi matin.

"Il s'agit clairement d'une escalade de la terreur de la part de la Russie", a déploré Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. "Les sanctions doivent être imposées plus rapidement et la pression sur la Russie doit être suffisamment forte pour qu'elle ressente véritablement les conséquences de sa terreur", a-t-il ajouté.

Ce jour, le secrétaire d'État américain Marco Rubio et son homologue russe Sergueï Lavrov doivent échanger lors d'une réunion au sujet de l'invasion russe de l'Ukraine.

Attaque nocturne massive

D'après le chef de l'administration militaire de Kiev Timour Tkatchenko, les forces russes ont ciblé au moins six districts de la capitale. Les frappes ou les débris des projectiles interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels, des véhicules, des entrepôts et des immeubles de bureaux, de même source.

L'attaque nocturne contre la région de Kiev a été "massive" et a duré "près de dix heures" avec des drones de combat et des missiles, a précisé Mykola Kalachnyk, le chef de l'administration militaire régionale.

Des journalistes de l'AFP à Kiev ont entendu de puissantes déflagrations sur la ville pendant la nuit et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense anti-aérienne. Plusieurs dizaines d'habitants ont trouvé refuge dans une station de métro du centre-ville où des matelas et du matériel de camping étaient à leur disposition.

La nuit précédente, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l'invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés, selon Kiev.

Impasse diplomatique

Dans ce contexte d'intensification des frappes russes et d'impasse diplomatique, le secrétaire d'État américain Marco Rubio doit rencontrer ce jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur.

Le président américain Donald Trump a annoncé ce lundi vouloir envoyer "plus d'armes" à Kiev, principalement "défensives", et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des "conneries" sur l'Ukraine, tout en laissant entendre qu'il souhaitant imposer de nouvelles sanctions à la Russie.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent quant à eux participer ce jeudi à une réunion en visioconférence sur l'Ukraine, avec notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Première ministre italienne Giorgia Meloni ou le chancelier allemand Friedrich Merz. Selon l'Élysée, des représentants américains devraient également y assister.

L'Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux États-Unis, plus de systèmes de défense anti-aérienne, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins, civils et militaires confondus, des deux côtés.

Encore loin d'un accord

Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d'un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme. Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n'a pour le moment été annoncée, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.

Les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de "gagner du temps" au moment où l'armée russe, supérieure en nombre et en armements, progresse toujours sur le front.

Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, ont même revendiqué en début de semaine la prise d'une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).

S.R. avec AFP