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Guerre en Ukraine: la France va livrer plus de matériels à Kiev grâce aux intérêts des actifs russes gelés

Les obus de 155 mm, comme ceux utilisés pour les canons Caesar, deviennent rares en Ukraine.

Les obus de 155 mm, comme ceux utilisés pour les canons Caesar, deviennent rares en Ukraine. - Genya SAVILOV

La France dit avoir récemment récupéré 300 millions d'euros. Elle va notamment pouvoir livrer de nouveaux canons Caesar à l'Ukraine.

La France "a récupéré" 300 millions d'euros d'intérêts des actifs russes gelés pour acheter en cette fin d'année des équipements militaires pour l'Ukraine dont 12 nouveaux canon Caesar, a annoncé le ministre des Armées dans un entretien à la Tribune dimanche.

"Nous mobilisons les intérêts des actifs russes gelés pour acheter des équipements militaires pour l'Ukraine", souligne Sébastien Lecornu. "La France a récupéré 300 millions d'euros pour cette seule fin d'année 2024", a-t-il précisé.

Ce montant a permis "de commander 12 nouveaux canons Caesar qui seront livrés à l'Ukraine, ainsi que des obus de 155mm, des missiles Aster, des bombes guidées AASM, des postes de tir et des missiles Mistral...", a-t-il ajouté.

80 nouveaux canons Caesar

Quelque 60 canons Caesar ont déjà été livrés à l'Ukraine et environ 80 le seront à fin 2024, a rappelé à l'AFP le ministère.

L'annonce d'achats de nouveaux matériels pour Kiev intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky espère que le soutien de ses alliés va se poursuivre pour tenir face à la Russie. Les deux pays sont en guerre depuis que Moscou a envahi l'Ukraine en février 2022.

Plan pour la victoire

Volodymyr Zelensky a présenté cette semaine à ses alliés occidentaux son plan "pour la victoire", censé mettre son pays en position de force avant toute négociation.

"Certains aspects" de ce plan "sont intéressants et méritent d'être travaillés et documentés", estime le ministre français des Armées.

"Ce plan montre surtout que l'Ukraine se prépare à d'éventuelles négociations. A nous de l'aider à s'asseoir à la table des discussions avec un rapport de force favorable", dit-il. "Car, de toute évidence, la Russie ne respectera que le rapport de force".

"Nous devons avoir une question en tête: quelles garanties de sécurité pouvons-nous apporter à l'Ukraine? Il y a bien sûr l'adhésion à l'Otan mais aussi tout ce que nous pouvons faire pour aider l'Ukraine à construire une armée forte, capable de décourager durablement la Russie", a-t-il également opiné.

S.R. avec AFP