"Son histoire nous bouleverse": Macron reçoit à l'Elysée le maire ukrainien de Melitopol, de retour de captivité

Emmanuel Macron a exprimé vendredi son soutien à Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, ville du sud de l'Ukraine bombardée et occupée par les Russes, qu'il a reçu à l'Elysée avec quatre députées ukrainiennes.
Cette rencontre intervient avant un nouvel appel du président français avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
"On est heureux de vous voir ici, libre, et je n'ose imaginer ce que vous avez vécu, nous avons tous été bouleversés quand vous avez été enlevé", a dit le président français à l'élu ukrainien, qui a été détenu par les forces russes avant d'être libéré à l'occasion d'un échange de prisonniers.
Macron promet de "poursuivre les efforts" aux côtés des Ukrainiens
"On ne peut imaginer ce que le maire de Melitopol a vécu (...) Son histoire nous bouleverse. Je lui ai dit, ainsi qu'aux députées ukrainiennes avec lui, notre admiration et notre soutien", a aussi écrit le chef de l'Etat sur Twitter à l'issue de la rencontre.
Ivan Fedorov a notamment été reçu mercredi par le président du Sénat français Gérard Larcher.
"Vous recevoir, c'est aussi vous dire, au-delà de ce que nous avons pu faire depuis un mois, que nous allons poursuivre les efforts à vos côtés", a ajouté le président français.
Après l'enlèvement d'Ivan Fedorov le 11 mars, Volodymyr Zelensky avait appelé Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à aider à le faire libérer.
Les soldats russes accusés de viols de guerre
Ivan Fedorov a été libéré quelques jours plus tard: la présidence ukrainienne a diffusé, le 16 mars, une vidéo montrant Volodymyr Zelensky en train de lui parler au téléphone. Le 21 mars, Tatiana Moskalkova, déléguée aux droits humains auprès du Kremlin, avait évoqué son échange contre neuf prisonniers russes.
"Les soldats russes m'ont enlevé pour montrer à mes collègues ce qu'ils peuvent faire à ceux qui refusent de collaborer avec la Russie", a déclaré mercredi le maire ukainien sur notre antenne, en anglais, en racontant avoir entendu "des cris de torturés dans des cellules à côté".
Interrogées par la presse à l'issue de la réunion, les députées ukrainiennes ont rapporté des cas de viols de guerre par les Russes. Interrogées sur la situation dans la ville assiégée de Marioupol, elles ont décrit "une dévastation totale".