"Je suis Marine!": Viktor Orban apporte son soutien à Marine Le Pen après sa condamnation et sa peine d'inéligibilité

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a apporté ce lundi 31 mars son soutien à Marine Le Pen, reconnue coupable de détournement de fonds publics et déclarée inéligible.
"Je suis Marine!", a écrit sur X le dirigeant nationaliste, qui dénonce régulièrement les attaques judiciaires contre ses alliés.
Quatre ans de prison dont deux ferme
Marine Le Pen est inéligible, à effet immédiat et pour cinq ans. Le tribunal de Paris l'a condamnée ce lundi au procès du RN à une peine de quatre ans de prison dont deux ferme, peine annoncée en l'absence de la cheffe de file de l'extrême droite qui a quitté la salle avant la fin de l'audience.
"Le tribunal a pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l'ordre public, en l'espèce le fait que soit candidate à l'élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance", a déclaré la présidente Bénédicte de Perthuis pour justifier la peine d'inéligibilité immédiate.
La peine de prison ordonnée contre Marine Le Pen est aménagée sous bracelet, a précisé le tribunal, ce qui veut dire qu'elle n'ira pas en prison. Elle a aussi été condamnée à une amende de 100.000 euros. Son parti, également reconnu coupable, a été condamné à une peine de 2 millions d'euros, dont un million ferme, et une confiscation d'1 million d'euros saisis pendant l'instruction.
Le Kremlin déplore une "violation des normes démocratiques"
En plus de Viktor Orban, Marine Le Pen a reçu plusieurs soutiens à l'étranger après l'énoncé du jugement à l'instar du Kremlin, qui a déploré une "violation des normes démocratiques".
"C'est la démocratie française qui est exécutée", a réagi de son côté le président du RN Jordan Bardella, qui a rejoint Marine Le Pen au siège du parti à la mi-journée. À l'inverse, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a estimé que la dirigeante d'extrême droite devait "payer sa peine".