Pape François: le souverain pontife s'est "bien reposé" mais ne dirigera pas l'Angélus dimanche

Des bougies à l'effigie du pape François déposées devant l'hôpital Gemelli où il est soigné, le 20 février 2025 - Stefano COSTANTINO / AFP
Un communiqué rassurant. Le pape François, hospitalisé depuis huit jours pour une pneumonie des deux poumons, "s'est bien reposé", a indiqué, samedi 22 février, le Vatican, même si l'inquiétude demeure sur l'état de santé du pontife de 88 ans.
"Le pape François s'est bien reposé", indique un communiqué laconique au lendemain d'une déclaration de l'un de ses médecins affirmant qu'il n'est pas "hors de danger".
"Le pape est-il hors de danger? Non, le pape n'est pas hors de danger", a affirmé le professeur Sergio Alfieri lors d'un point de presse vendredi après-midi à l'hôpital romain Gemelli, où le pontife est soigné depuis son hospitalisation.
"Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang", provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.
Le Vatican a par ailleurs précisé dans un second communiqué que le pape ne pourrait pas présider dimanche la prière hebdomadaire de l'Angélus depuis l'hôpital, comme il l'a déjà fait par le passé. C'est le deuxième dimanche d'affilée que le pape ne célèbre pas la messe dominicale.
Le pape enverra un texte pour sa publication mais il ne le lira pas, a précisé le directeur de la salle de presse Matteo Bruni. "C'est le pape qui décide", a affirmé le professeur Sergio Alfieri.
Hospitalisé pendant encore au moins une semaine
C'est pourquoi, "par prudence", même s'il va "légèrement mieux" et n'est relié à aucune machine, il convient de le garder à l'hôpital "au moins toute la semaine prochaine", a-t-il ajouté devant une foule de journalistes.
"Il faut des jours, voire des semaines, pour voir l'efficacité (...) des thérapies que nous utilisons", a-t-il ajouté.
A l'hôpital, le pape reçoit ses plus proches collaborateurs, lit, signe des documents et passe des appels téléphoniques.
François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu'il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle.
Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d'opérations du côlon et de l'abdomen à des difficultés à marcher.
Les préoccupations entourant le pape, qui n'est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.
Des spéculations sur une possible démission
L'hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel de 1,3 milliard de catholiques et de l'État de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.
Elles relancent également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants à François, notamment dans les milieux conservateurs.
"J'ai l'impression que ce sont des spéculations inutiles", a commenté dans une interview samedi au Corriere della Sera le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat et numéro 2 du Vatican.
"Dieu merci, les nouvelles qui arrivent de Gemelli sont encourageantes, il se reprend", a-t-il ajouté.
Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme de travail élevé.