Haut-Karabagh: Emmanuel Macron estime que "le temps n'est pas aux sanctions" contre l'Azerbaïdjan

Emmanuel Macron le 5 octobre 2023 à un sommet international à Grenade en Espagne - BFMTV
Deux semaines après l'offensive éclair des forces azerbaïdjanaises qui a poussé la quasi-totalité de la population arménienne à fuir la république autoproclamée du Haut-Karabagh, Emmanuel Macron s'est rendu ce jeudi, comme une cinquantaine d'autres chefs d'État européens, à Grenade en Espagne pour un sommet de la Communauté politique européenne.
Il y a notamment "regretté profondément" l'absence des présidents azerbaïdjanais et turc, qui ont volontairement décliné l'invitation de la Communauté européenne. Malgré cette absence, le président de la République a plaidé pour que "l'Europe qui continue de mettre le président Aliev autour de la table" des échanges et négociations.
D'ailleurs, Emmanuel Macron a souligné qu'il "rappellerait" le président azerbaïdjanais pour "maintenir la pression" sur ce pays.
Un engagement militaire "assumé"
Dans cette même optique de médiation, le président a annoncé que "le temps n'est pas aux sanctions". "Elles seraient contre-productives et elles ne permettraient pas au mieux de protéger le territoire arménien et ses populations", a-t-il justifié.
Pourtant, le Parlement européen s'est prononcé jeudi en faveur de sanctions "ciblées" contre Bakou, dénonçant dans un texte voté à une très large majorité, une "épuration ethnique" au Haut-Karabakh.
De son côté, le chef de l'État a assuré que "le temps est à l'exigence, à la clarté, à l’engagement, y compris au soutien militaire que la France a assumé."
Mardi, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé que la France avait donné son accord pour la livraison de matériel militaire à l'Arménie. Elle n'a pas précisé de quels équipements il s'agit mais a assuré que Paris agirait "dans ce domaine avec esprit de responsabilité de part et d'autre et sans aucun esprit d'escalade".