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Haut-Karabagh: 38% des Français estiment que Paris ne doit pas s'impliquer dans ce conflit

38% des Français considèrent que Paris ne doit pas s’impliquer dans ce conflit, selon un sondage Elabe du 4 octobre 2023

38% des Français considèrent que Paris ne doit pas s’impliquer dans ce conflit, selon un sondage Elabe du 4 octobre 2023 - Hayk Baghdasaryan / PHOTOLURE / AFP

Selon un nouveau sondage Elabe pour BFMTV, 30% des Français estiment que Paris devrait sanctionner économiquement l'Azerbaïdjan, mais sans intervenir militairement. 38% jugent que la France ne doit pas s'impliquer dans ce conflit.

Alors que certains, dont l'ambassadrice d'Arménie en France, demandent une implication au moins diplomatique de la communauté internationale dans la situation au Haut-Karabagh, les Français sont plutôt mitigés face à cette éventualité.

Selon un nouveau sondage Elabe pour BFMTV, seuls 6% des personnes interrogées pensent que la France devrait intervenir militairement dans la région du Haut-Karabagh contre l'Azerbaïdjan, pour défendre les populations qui y habitaient.

Le Haut-Karabagh, région à majorité arménienne, avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à la désintégration de l'URSS, et s'est opposée pendant plus de trois décennies à Bakou. Mais mi-septembre, une offensive éclair de l'Azerbaïdjan a conduit les séparatistes à capituler. Près de 600 morts sont à déplorer et l'enclave séparatiste a été presque entièrement désertée par ses habitants.

38% des Français pensent que la France ne devrait pas s'impliquer dans le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
38% des Français pensent que la France ne devrait pas s'impliquer dans le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan © Elabe/BFMTV

Face à cette situation, 30% des Français estiment que Paris devrait sanctionner économiquement l'Azerbaïdjan, mais sans intervenir militairement, selon notre nouveau sondage Elabe. 38% jugent que la France ne devrait pas s'impliquer dans le conflit et 25% ne savent pas ce que le pays devrait faire.

Paris a annoncé la livraison de matériel militaire à l'Arménie

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a annoncé mardi soir que Paris avait "donné son accord" pour la livraison de matériel militaire à l'Arménie, qui souhaite se protéger de son voisin azerbaïdjanais.

La ministre française n'a pas précisé de quels équipements il s'agit mais a assuré que Paris agirait "dans ce domaine avec esprit de responsabilité de part et d'autre et sans aucun esprit d'escalade".

La Première ministre Elisabeth Borne a quant à elle dit vouloir un "plan européen d'appui" à l'Arménie.

Échantillon de 1001 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet du 3 au 4 octobre 2023.

Sophie Cazaux