Bruxelles: Forest abrite-t-elle une cellule terroriste active?

Les enquêteurs auraient-ils découverts dans la commune bruxelloise de Forest une cellule terroriste jihadiste en lien avec les attentats du 13 novembre à Paris et toujours active à ce jour? Les premières informations communiquées par la justice, après la perquisition qui a mal tourné mercredi, sont troublantes. Que sait-on des hommes qui résidaient dans l’appartement de Forest?
Un drapeau de l'Etat islamique
L'homme abattu dans l’appartement à Forest s'appelait Belkaïd Mohamed. A côté du corps de cet Algérien né en 1980, les forces de l’ordre ont retrouvé onze chargeurs de kalachnikov, un drapeau de l’Etat islamique ainsi qu'un livre sur le salafisme.
"L'intéressé était en séjour illégal dans le pays. Il n'était pas connu des autorités judiciaires et de police à l'exception d'un fait de vol simple en 2014", a indiqué Thierry Werts le substitut du procureur.
Deux autres personnes se trouvaient vraisemblablement aussi dans l'appartement. Leur identité n'est pas encore connue. "Ils ont réussi à prendre la fuite et sont activement recherchées", a précisé le magistrat. Alors que les policiers prévoient une simple opération de vérification dans cet appartement, ils essuient des tirs à l’arme de guerre. C’est à ce moment-là que deux hommes parviennent à s’enfuir.
Les empreintes de Bilald Hadfi et l’ADN de Chakib Akrouh
L’appartement visé par la perquisition a été loué par un homme de 27 ans, belgo-marocain et connu pour des faits de droit commun. Surtout, il est celui qui a loué l’appartement de Charleroi, dans lequel on a retrouvé en janvier dernier les empreintes d’Abelhamid Abaaoud, considéré comme le cerveau des attentats du 13 novembre. On y trouve aussi les empreintes de Bilald Hadfi, l’un des kamikazes du Stade de France, et l’ADN de Chakib Akrouh qui s’est fait exploser lors de l’assaut à Saint Denis.
En plus des hommes en fuite, deux autres suspects ont été appréhendés par la police dans la nuit de mercredi à jeudi, avant d'être finalement relâchés mercredi. Au total, 20 à 25 personnes liées aux attentats sont désormais dans le viseur des enquêteurs.