Attentats: qui est Chakib Akrouh, le kamikaze identifié à Saint-Denis?

Il est l'un des trois membres des commandos du 13 novembre dont l'identité demeurait encore mystérieuse à ce jour: Chakib Akrouh, Belgo-Marocain de 25 ans, faisait partie des "tueurs des terrasses", qui ont assassiné 39 personnes dans des bars et restaurants parisiens le soir des attentats. Son ADN a été retrouvé sur une kalachnikov dans la Seat abandonnée à Montreuil, au nord-est de Paris, juste après les attaques.
L'homme est mort quelques jours plus tard en kamikaze, le 18 novembre, lors de l'assaut policier d'un appartement à Saint-Denis. Dans ce logement, avaient également trouvé la mort le jihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud, un des organisateurs des attaques qui avaient fait 130 morts, et la cousine de ce dernier, qui leur avait procuré cette planque.
Lui aussi originaire de Molenbeek
Reconnu dans un premier temps fin 2015 par un magistrat belge qui avait vu une photo de son cadavre, Chakib Akrouh a été formellement identifié ensuite par une comparaison génétique avec le profil ADN de sa mère. Toutefois, selon les informations de RMC, la DGSI avait déjà mentionné son nom dès le 23 novembre dernier. Les enquêteurs français pensaient - à juste titre - le reconnaître sur les images de vidéosurveillance du métro parisien, quelques minutes après les attaques des terrasses.
Le jeune homme, né en 1990 en Belgique, vivait à Molenbeek, la banlieue belge de Bruxelles, à quelques rues à peine de là où résidaient d'autres protagonistes des attentats, dont les frères Abdeslam.
"Ce sont des familles que je qualifierai de familles sans problème, ce sont des jeunes qui vivaient tous dans un périmètre limité de la partie historique de Molenbeek", détaille l'adjoint aux sports du maire de la commune, Ahmed El Khannouss, sur BFMTV.
Condamné par contumace
Le 4 janvier 2013, Chakib Akrouh avait fui la Belgique pour la Syrie avec un petit groupe d'hommes, pour combattre dans les rangs des organisations jihadistes. Depuis deux ans, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international, et une fiche S avait été émise à son encontre en France.