"Tous les moyens à notre disposition": Poutine met en garde la Pologne en cas d'attaque contre la Biélorussie

Le président russe Vladimir Poutine prononce un discours vidéo, le 24 juin 2023, alors que les combattants de Wagner organisent une rébellion, depuis avortée. - GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP
De nouvelles menaces de la part de Vladimir Poutine. Le président russe n'a semble-t-il que très peu apprécié que la décision du comité de sécurité polonais, qui a ordonné le déplacement de plusieurs troupes vers l'est du pays, en direction de la frontière biélorusse. Une réponse à la présence de plusieurs centaines de soldats du groupe Wagner, contraints à un exil plus ou moins forcé après leur tentative avortée de rébellion.
"Tous les moyens à notre disposition"
Lors d'une réunion organisée vendredi avec son conseil de sécurité, Poutine a accusé Varsovie de vouloir envahir la Biélorussie, pays vassal de Moscou, qui est l'un des rares à soutenir le Kremlin dans sa guerre en Ukraine.
"Une agression contre la Biélorussie signifierait une agression contre la Fédération de Russie. Et nous y répondrons en utilisant tous les moyens à notre disposition", a-t-il dit, dans des propos repris par le Guardian.
Comme il en a pour habitude, Vladimir Poutine s'est appuyé sur des arguments historiques frauduleux afin de justifier sa sortie. "Les territoires occidentaux de la Pologne actuelle sont un cadeau de Staline aux Polonais, nos amis de Varsovie l'ont-ils oublié? Nous vous le rappellerons", menace-t-il encore.
"Provocation"
La décision polonaise a été justifiée par l'arrivée massive de mercenaires de Wagner, ainsi que possiblement celle d'Evguéni Prigojine, en Biélorussie. Ceux-ci auraient, selon le média britannique, commencé à organiser des camps d'entraînement pour les soldats biélorusses au centre d'entraînement de Bretsky, à dix kilomètres de la frontière avec la Pologne où des coups de feu ont été entendus.
"L'entraînement ou les exercices conjoints de l'armée biélorusse et du groupe Wagner sont sans aucun doute une provocation", estime pour sa part Zbigniew Hoffmanna, responsable de la sécurité polonaise.
Toutefois, pour l'heure, et malgré le déplacement de ce millier de soldats polonais, rien n'indique des affrontements directs entre les deux pays.