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Russie: un deuxième pont ferroviaire s'effondre dans la nuit, causant le déraillement d'un train

Un pont ferroviaire s'est effondré, causant le déraillement d'un train, dans la région de Koursk, en Russie, le 1er juin 2025.

Un pont ferroviaire s'est effondré, causant le déraillement d'un train, dans la région de Koursk, en Russie, le 1er juin 2025. - Handout / Moscow Interregional Transport Prosecutor's Office / AFP

Peu de temps auparavant ce samedi 31 mai, au moins sept personnes avaient été tuées dans l'effondrement d'un premier pont sur un train dans la région de Briansk.

Un pont ferroviaire s'est effondré dans la nuit de samedi à ce dimanche 1er juin au moment où une locomotive passait dessus dans la région de Koursk, dans le sud-ouest de la Russie, peu de temps après un incident similaire qui a fait au moins sept morts dans la région voisine de Briansk, selon les autorités.

L'effondrement a eu lieu dans le district de Zheleznogorsk, et la locomotive a "chuté sur l'autoroute qui passe sous le pont" et "pris feu", a indiqué sur Telegram le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alexandre Khinshtein. Les conducteurs de la locomotive, dont il n'a pas précisé le nombre, ont été blessés et conduits à l'hôpital, a-t-il ajouté.

Régions frontalières à l'Ukraine

Les autorités russes n'ont à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine, laquelle n'a pas officiellement commenté l'incident. Dans la région de Briansk, la compagnie nationale a indiqué que l'effondrement du pont était dû à une "interférence illégale dans l'opération de transport".

Le président de la commission de la législation constitutionnelle, également proche de Vladimir Poutine, a néanmoins déclaré que "l'accident d'un train de voyageurs dans la région de Briansk témoigne de la nature terroriste du régime de Kiev". "La réponse devrait être la création d’une grande zone tampon", a ainsi affirmé Andrei Klishas.

Le secteur de l'incident se situe à environ une centaine de kilomètres de l'Ukraine, contre laquelle la Russie a lancé une offensive d'ampleur depuis février 2022.

La région de Koursk, où a eu lieu le deuxième effondrement, est également frontalière de l'Ukraine. Les forces de Kiev s'y étaient un temps emparées de 1.400 kilomètres carrés après un assaut surprise en août 2024, avant qu'elle ne soit reprise en avril.

Des récents cas de sabotages

Des cas de sabotages de voies ferrées russes se sont produits dans les zones à proximité de l'Ukraine. Début avril, la justice de la région de Volgograd (sud-ouest), non-frontalière de l'Ukraine mais tout de même relativement proche, a rapporté la condamnation à 14 ans de prison d'un jeune homme de 23 ans, déclaré coupable d'avoir mis le feu à des infrastructures ferroviaires. Il avait reconnu les faits, qualifiés d'acte pro-Ukraine.

Dans la région voisine de Saratov (sud-ouest), deux hommes de 24 ans ont reçu des peines de 14 et 12 ans de prison dans une affaire similaire. La plupart des attaques de ce type sont menées par des jeunes individus, parfois mineurs.

L'Ukraine ne commente généralement pas les sabotages sur le territoire russe. Mais il peut arriver qu'elle s'en félicite, considérant qu'il s'agit de ripostes légitimes aux offensives de la Russie contre son propre réseau ferroviaire.

Salomé Robles avec agences