Guerre en Ukraine: ce que se sont dit Macron et Poutine ce vendredi lors de leur appel

Les deux dirigeants se sont entretenus pendant 1h10. Emmanuel Macron a de nouveau demandé un cessez-le-feu, selon l'Élysée.

Nouvel entretien ce vendredi entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine pour évoquer la guerre en Ukraine. La conversation entre les deux dirigeants a duré 1h10.

"Le président de la République est revenu sur la détérioration de la situation en Ukraine, la poursuite des frappes touchant les civils et le non-respect du droit humanitaire, tandis que les négociations entre délégations russe et ukrainienne n’ont pour le moment pas produit d’avancées", selon l'Élysée.

Demande de "cessez-le-feu immédiat"

De même source, Emmanuel Macron a également fait état auprès de son homologue russe de "sa préoccupation extrême concernant Marioupol, et a de nouveau exigé le respect immédiat d'un cessez-le-feu".

Le président français "a demandé des mesures concrètes et vérifiables de levée du siège de Marioupol, l'accès humanitaire et le cessez-le-feu immédiat".

Du côté de Vladimir Poutine, ce dernier a de nouveau fait peser sur l'Ukraine la responsabilité de la guerre, indique l'Élysée.

Selon l'Agence France-Presse (AFP), le président russe a accusé l'Ukraine de "nombreux crimes de guerre" et dit que les militaires russes faisaient "tout leur possible" pour ne pas cibler les civils.

Vladimir Poutine a cité "en particulier les attaques massives aux roquettes et à l'artillerie sur les villes du Donbass", l'est russophone de l'Ukraine en partie contrôlé par des séparatistes pro-russes soutenus par Moscou, selon un communiqué du Kremlin cité par l'AFP.

Le dirigeant russe a aussi assuré lors de l'appel que "les forces armées russes faisaient tout leur possible pour préserver la vie des civils, notamment en mettant en place des couloirs humanitaires pour leur évacuation en toute sécurité".

Les deux dirigeants ont enfin abordé, lors de cet appel "à l'initiative française", les négociations entre Moscou et Kiev en cours, a ajouté le Kremlin sans donner davantage de détails.

Mathieu Coache avec C.M. et AFP