Boeing disparu: les événements de la journée du 11 mars

Les soldats armés gardent l’aéroport de Manille, aux Philippines. La sécurité a été lourdement renforcée dans les aéroports de la région. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Le mystère s'épaissit chaque jour un peu plus autour de la disparition du Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines, survenue samedi alors que l'avion effectuait la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 passagers à bord. Alors que les recherches se poursuivent pour tenter de localiser l'appareil, les annonces contradictoires se sont multipliées ces dernières heures et aucune trace de l'avion n'a encore été retrouvée.
Compte tenu de cette volatilisation inexpliquée, les experts n'excluent aucune hypothèse, de l'accident rarissime à l'attentat. Mardi matin, l'identité de l'un des passagers voyageant avec un passeport volé, qui avait éveillé les soupçons des enquêteurs, a été révélée. Suivez ici, en direct, l'avancée des recherches.
>> Ce direct est maintenant terminé, retrouvez la synthèse des évenements ici
18h30 - Le dernier signalement de l'avion près de Pulau Perak
Selon CNN, qui cite une source officielle de l'armée de l'air malaisienne, la dernière fois que l'avion a été détecté, c'était près de la petite île de Pulau Perak, située dans le détroit de Malacca.
Si cette information s'avère, cela signifie que le Boeing se trouvait à plusieurs centaines de kilomètres de la trajectoire normale d'un vol Kuala Lampur - Pékin.
16h35 - La piste terroriste ne peut être écartée, selon la CIA
Le directeur de la CIA a estimé que la piste terroriste ne pouvait être écartée, comme l'avait déclaré un peu plus tôt le secrétaire général d'Interpol.
Le patron de l'agence américaine de renseignement, John Brennan, a indiqué qu'"aucune revendication n'avait été confirmée ou corroborée" depuis la disparition de l'avion, ajoutant toutefois qu'il n'excluait pas l'hypothèse d'un lien avec une organisation terroriste.
15h - Les imposteurs du vol MH370 probablement des clandestins
Selon Interpol, les deux passagers voyageant avec des passeports autrichien et italien, volés en Thaïlande, sont deux Iraniens qui ont voyagé de Doha à Kuala Lumpur avec leurs passeports iraniens. Ils n'ont utilisé les passeports européens volés que lors de l'embarquement en Malaisie.
"Aucun de ces passeports iraniens n'avait été déclaré comme volé ou enregistré dans les bases de données d'Interpol. Donc aucune compagnie aérienne ou agence de contrôle aux frontières qui aurait comparé les noms et les numéros n'aurait eu de résultat", a expliqué le secrétaire général d'Interpol Ronald K. Noble.
Interpol a donné deux noms "qui figuraient sur les passeports iraniens", sans certitude que ces noms correspondent bien aux deux passagers. Il s'agit de Pouri Nour Mohammadi, 18 ans, et Delavar Seyed Mohammad Reza, 29 ans.
15h - Interpol invite tous les pays à consulter sa base de données
Les deux passeports européens volés utilisés par ces deux passagers figuraient sur la base de données internationale sur les documents de voyage volés ou perdus (SLTD) mise en place en 2002 par Interpol, mais elle n'a, semble-t-il, pas été consultée lors de l'embarquement à Kuala Lumpur.
"Ce cas démontre qu'il y a un intérêt imminent à faire une utilisation massive de cette base de données", a insisté Jean-Michel Louboutin, directeur exécutif d'Interpol. "Il faut qu'il y ait une réelle prise de conscience des pays qu'il faut utiliser cette base", a-t-il martelé.
"Interpol a créé cette base de données mondiale, car les terroristes, les criminels, même quand ils ne sont pas recherchés, utilisent des faux documents, même quand ils partent en vacances", a rappellé Jean-Michel Louboutin.
14h45 - Un "réseau de trafiquants d'êtres humains", selon la police thaïlandaise
Un certain "Monsieur Ali", Iranien, aurait organisé l'achat des billets des deux passagers aux passeports volés par l'intermédiaire d'une agence de voyage de Pattaya, station balnéaire au sud de Bangkok, a indiqué la police thaïlandaise.
Ali est soupçonné de faire partie d'un "réseau de trafiquants d'êtres humains" envoyant entre autres des ressortissants du Moyen-Orient "travailler dans des pays tiers, notamment en Europe", destination finale des deux passagers suspects, après Pékin, a précisé le patron de la police dans le sud du royaume, le général Panya Maman.
14h25 - Enquête ouverte à Paris pour "homicide involontaire"
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour homicides involontaires à propos de la disparition depuis samedi du Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord, a indiqué une source judiciaire. Quatre Français figurant parmi les passagers de l'avion, une telle enquête est quasiment automatique.
14h15 - Une "cellule d'écoute" au Lycée français de Pékin
Une cellule de soutien psychologique a été mise en place au Lycée français international de Pékin, dont trois élèves se trouvaient à bord du Boeing de Malaysia Airlines disparu samedi, a indiqué l'ambassade de France en Chine.
"Une cellule de soutien psychologique a ouvert aujourd'hui au Lycée français", dont les élèves "sont très affectés" par la disparition de leurs camarades, a souligné Jacques Pellet, ministre-conseiller près l'ambassade de France en Chine.
Actuellement fermé pour deux semaines de congés scolaires, le lycée "rouvrira lundi prochain comme prévu" et "une cellule de soutien sera (alors) mise en place avec l'aide de deux psychologues venus de France", a ajouté Jacques Pellet lors d'un bref point-presse.
13h15 - "Un problème de passager clandestin", selon Interpol
Selon le secrétaire général d'Interpol Ronald K. Noble, il s'agit d'un "problème de passager clandestin et non pas d'une affaire de terrorisme". "Nous avons de plus en plus de certitude que ces individus ne sont pas des terroristes", a-t-il assuré.
"Grâce aux médias nous avons appris qui était sur la liste d'embarquement et nous avons su immédiatement que c'était des passeports volés", a-t-il précisé.
"Maintenant qu'on connait l'identité des personnes, on sait qu'ils quittaient Kuala Lumpur pour avoir un statut de réfugiés et on pourrait plus se focaliser sur le gang criminel qui leur a permis de voyager", a-t-il souligné.
12h35 - Un deuxième front de recherche
Un second front de recherche a été mis en place, cette fois à l'ouest de la Malaisie, au niveau du détroit de Malacca, dans l'hypothèse où l'avion aurait fait demi-tour.
12h15 - Interpol ne croit plus à la piste terroriste
"Plus nous avons d'informations, plus nous sommes enclins à conclure qu'il ne s'agit pas d'un acte terroriste", a déclaré le Secrétaire général de l'agence Interpol, Ronald Noble, ce mardi, lors d'une conférence de presse.
11h45 - L'Iran va coopérer avec la Malaisie
Téhéran a annoncé son intention de coopérer avec la Malaisie à propos des deux passagers ayant embarqué à bord du Boeing 777 avec de faux passeports. L'un d'entre eux est de nationalité iranienne et cherchait à immigrer en Allemagne.
"Nous avons reçu les informations concernant la possibilité de la présence de deux Iraniens à bord de l'avion et nous suivons cette affaire", a déclaré Marzieh Afkham, porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien.
11h25 - Des sonneries de téléphone dans le vide?
Des rumeurs, rapportées par le Washington Post font état de téléphones portables de personnes présentes à bord de l'avion, et contactées par leurs proches, continuant à sonner, dans le vide.
11h15 - La piste du problème psychologique évoquée
Les enquêteurs parlent toujours d'un possible détournement, d'un possible sabotage de l'appareil et évoquent une nouvelle piste, ce mardi, celle d'un problème personnel ou psychologique d'un des occupants de l'avion, passager ou membre d'équipage. Cette piste a pu être recueillie après différents témoignages de familles et de proches des passagers, dont les profils sont tous passés au crible. De son côté, le Washington Post, évoque un possible suicide du pilote.
10h50 - Des images des hommes aux faux passeports
En plus de révéler l'identité de l'un d'entre eux, les autorités malaisiennes ont dévoilé des photos des deux passagers (visibles ci-dessous) ayant embarqué avec des passeports volés. Ils sont désormais considérés avant tout comme des migrants par la police.
Malaysian Police – AFP
9h30 - Comment un avion peut-il disparaître?
La disparition soudaine et totale du Boeing 777 pose de nombreuses questions. Des débris présumés, une traînée de carburant ou encore un radeau de survie retourné... les différentes pistes s'évanouissent les unes après les autres. Comment un tel appareil peut-il se volatiliser de la sorte? BFMTV.com a interrogé des spécialistes.
>> Boeing disparu: comment a-t-il pu "disparaître"?
9h - L'identité d'un des passagers aux faux passeports révélée
Parmi les deux passagers voyageant avec des passeports volés à des touristes européens se trouvait un Iranien de 19 ans, nommé Pouria Nur Mohammad Mehrdad, qui cherchait à immigrer en Allemagne, ont annoncé les autorités malaisiennes, ce mardi. L'information a été confirmée par sa mère, qui l'attendait à l'aéroport de Francfort.
La présence de ces deux passagers aux fausses identités à bord de l'appareil a éveillé les soupçons des enquêteurs, qui ont évoqué l'hypothèse terroriste. Mais, toujours selon les autorités malaisiennes, qui ont fouillé son passé, cet individu n'est pas connu comme appartenant à un groupe terroriste.
"Nous ne pensons pas vraisemblable qu'il soit membre d'un groupe terroriste et nous pensons qu'il essayait d'émigrer en Allemagne", a déclaré le chef de la police malaisienne, Khalid Abu Bakar. L'autre passager voyageant avec un passeport volé n'a pas été identifié.
8h50 - La Thaïlande, plaque tournante du trafic de faux papiers
Alors que deux passagers du vol MH370 de la Malaysia Airlines, disparu depuis samedi, voyageaient avec des papiers volés à des Européens en Asie du sud-est, enquête en Thaïlande, où le crime identitaire est en pleine expansion et est devenu aussi juteux que le trafic de drogue.
8h45 - Conférence de presse d'Interpol à 11h
L'organisation policière internationale Interpol, basée à Lyon, donnera une conférence de presse à 11 heures, ce mardi, pour donner des indications sur les deux passagers enregistrés sur le vol qui voyageaient avec des passeports volés.
8h30 - Déploiement de satellites chinois
Des recherches en mer, dans les airs et depuis l'espace. La Chine a annoncé le redéploiment de 10 de ses satellites, dans l'espoir de parvenir à localiser le Boeing. Les satellites chinois à haute résolution, contrôlés depuis la base de Xian, dans le nord du pays, vont être utilisés pour l'aide à la navigation, l'observation des conditions météorologiques, les communications et autres aspects des opérations de recherche.
8h15 - La zone de recherche étendue
Lundi, le périmètre de la zone de recherche pour retrouver l'avion a été étendu de 50 milles marins, soit environ 90 kilomètres, en mer de Chine méridionale, à 100 milles de rayon autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil, entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam.
8h - Les recherches toujours infructueuses
Au 4e jour des recherches, ce mardi, toujours aucune trace du Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines, disparu samedi alors qu'il effectuait la liaison Kuala Lumpur-Pékin, avec 239 personnes à bord. Des dizaines de navires, d'avions et d'hélicoptères envoyés par neuf pays, notamment la Chine (dont 153 ressortissants se trouvaient dans l'avion), la Malaisie et les Etats-Unis, sont mobilisés pour participer aux opérations, sur place.
|||>> L'ESSENTIEL
• Quatre jours après sa disparition, le Boeing 777 de la Malaysia Airlines transportant 239 personnes reste totalement introuvable
• Plusieurs pays ont envoyé des moyens maritimes, aériens et même spatiaux pour aider aux recherches
• L'identité des deux passagers aux passeports volés a été révelée, ils ne sont pas fichés comme terroristes