Avion disparu: deux pistes envisagées par les enquêteurs

Les opérations de recherche de l'épave de l'avion se poursuivent dans le nord-est de la péninsule malaisienne, 9 mars. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Plus de 48 heures après la disparition du Boeing 777 qui reliait Kuala Lumpur à Pékin et transportait 239 personnes, les équipes de recherches maritimes et aériennes sont sans nouvelle de l'appareil.
Pour l'heure, plusieurs pistes sont évoquées: celle de l'acte terroriste et d'une désintégration en vol de l'appareil. Alors que l'épave demeure introuvable, l'aviation vietnamienne a repéré dimanche soir au large de ses côtes de possibles débris du Boeing 777, notamment "deux objets brisés, semblant appartenir à un avion", explique un haut responsable sous couvert d'anonymat.
La nuit étant tombée, les recherches ont été interrompues. Des bateaux doivent reprendre leurs investigations dès lundi matin, à la limite des eaux territoriales vietnamiennes et malaisiennes, où deux traînées de carburant ont été découvertes samedi. Les familles craignent le pire.
Quatre passagers suspects
Les autorités malaisiennes en ont la certitude, deux passagers ont utilisé des passeports européens volés pour embarquer sur le vol MH370 de la Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin. Ces deux passagers qui ont voyagé sous de fausses identités auraient acheté leurs billets d'avion ensemble et voyageaient assis côte à côte.
Ils ne sont pas les seuls à intéresser de près les autorités. Dimanche, le ministre des Transports Hishammuddin Hussein a indiqué que deux autres passagers potentiellement suspects ont été identifiés. "Quatre noms sont sur mon bureau", a-t-il dit.
La Malaisie a donc lancé une enquête pour terrorisme, et saisi son agence de renseignement."Les agences de contre-terrorisme (...) de tous les pays concernés ont été informées", a souligné le ministre. A la question de savoir s'il pouvait s'agir d'un détournement, le ministre a répondu: "Nous étudions toutes les hypothèses". Par ailleurs, il a confirmé l'envoi par la police fédérale américaine (FBI) d'agents et d'experts.
Un demi-tour vers l'aéroport de Kuala Lumpur?
Les autorités malaisiennes ont révélé dimanche une autre information: sur la foi d'analyses radars, il existe une "possibilité réelle" que le Boeing ait fait demi-tour peu après son décollage. Le chef de l'armée de l'air malaisienne, le général Rodzali Daud, a précisé qu'une "des hypothèses est qu'il revenait vers Kuala Lumpur" d'où il avait décollé. Selon lui, le scénario d'un demi-tour "est corroboré par la surveillance radar civile".
Mais le PDG de Malaysian Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, a émis des doutes quant à cette hypothèse, faisant valoir que les alarmes de l'avion se seraient délenchées en cas de déviation du plan de vol. "Quand il y a un demi-tour en vol, le pilote ne peut pas continuer comme prévu", a-t-il ajouté, notant que les autorités étaient "perplexes".
|||L'ESSENTIEL:
• Pas de signal de détresse. L'avion semble avoir perdu le contact samedi avec le contrôle aérien entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam, sans avoir envoyé de signal de détresse, probablement une heure après le décollage.
• 239 passagers, dont quatre Français. Le vol MH370 transportait 227 passagers de 14 nationalités, dont 153 Chinois et quatre Français, et 12 membres d'équipage.