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Amérique du Nord

Trump offensif à Phoenix pour défendre sa réaction d'après Charlottesville

Le président des Etats-Unis Donald Trump lors d'une conférence à Phoenix en Arizona le 22 août 2017

Le président des Etats-Unis Donald Trump lors d'une conférence à Phoenix en Arizona le 22 août 2017 - Nicholas Kamm / AFP

Lors d'une prise de parole devant des partisans de son mouvement à Phoenix, le président Donald Trump a tenu à revenir sur sa réaction après les incidents de Charlottesville.

Le président américain Donald Trump a défendu avec vigueur mardi soir sa réaction après les incidents de Charlottesville, lors d'un discours devant des milliers de partisans enthousiastes à Phoenix, tout en lançant de nouvelles salves contre les médias et les élites.

Face à un parterre galvanisé scandant "USA! USA!", le président américain s'est offert un bain de foule et a passé les trois quarts de son discours à épingler les médias, les élites et "Washington", comme aux belles heures de sa campagne.

"Notre mouvement est fondé sur l'amour"

Le vice-président Mike Pence et le secrétaire au Logement Ben Carson avaient chauffé la salle pour lui.

"Vous avez toujours compris ce que Washington DC ne comprenait pas", a déclaré le locataire de la Maison Blanche au public, dans lequel flottaient beaucoup de pancartes "Les femmes pour Trump" ou "Les anciens combattants pour Trump", et bien sûr les casquettes "Rendre à l'Amérique sa grandeur", son slogan de campagne. Une poignée de protestataires s'étaient glissés dans la foule, vite escortés vers la sortie.

Il a répété que "notre mouvement est fondé sur l'amour pour les Américains, pour les laissés pour compte, pour chaque enfant américain qui mérite une chance de réaliser ses rêves..." avant d'embrayer sur les suites des événements de Charlottesville, qui "ont touché l'Amérique en plein coeur".

"J'ai parlé avec force contre la haine et l'intolérance quand j'ai appris les événements" survenus il y a dix jours dans cette ville de Virginie lors d'un rassemblement de groupes d'extrême droite, notamment des néonazis et des suprémacistes blancs.

Le conducteur, "une personne horrible"

Des violences avaient éclaté entre militants d'extrême droite et contre-manifestants, et une jeune manifestante avait été tuée lorsqu'un sympathisant nazi avait foncé dans la foule avec sa voiture.

Raillant les médias qui l'ont accusé d'avoir réagi trop tardivement ou de ne pas avoir suffisamment condamné l'auteur du meurtre, M. Trump a lancé: "Voici ma déclaration: le conducteur de la voiture est une personne horrible".

Déplorant ceux qui veulent "effacer notre histoire et notre culture" en enlevant les statues de héros confédérés, il s'est toutefois gardé d'évoquer la violence "des deux côtés", formule qui avait enflammé les esprits et été interprétée par beaucoup, y compris dans les rangs des Républicains, comme créant une équivalence entre les contre-manifestants et les néonazis.

M. Trump a ensuite passé une vingtaine de minutes à s'en prendre aux médias, qu'il a fait abondamment huer.

C.Br. avec AFP