Trump veut financer le mur avec le Mexique avec des panneaux solaires

La portion de mur déjà présente à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, le 23 mai 2017. - Herika Martinez - AFP
Une manière de mieux faire accepter son projet? Pour financer son très controversé, et très onéreux, mur à la frontière avec le Mexique, Donald Trump souhaiterait opter pour les énergies renouvelables.
Selon le site d'informations américain Axios, le président américain a en effet proposé, lors d'une réunion avec des élus républicains au Congrès qui s'est tenue le 6 juin dernier, que des panneaux solaires soient installés sur le fameux mur, afin que l'électricité qu'ils génèrent soit utilisée pour payer le coût de la construction et de l'entretien de la structure.
"Belle structure"
En outre, Donald Trump a estimé qu'apposer des panneaux photovoltaïques sur ce mur de séparation, qui doit mesurer de 12 à 15 mètres de haut sur 2.000 kilomètres de long, le transformerait en une "belle structure", ont assuré des élus qui se trouvaient à cette réunion.
Des propos qui surprennent, alors que le milliardaire a longtemps accusé les énergies renouvelables d'être peu rentables, et qu'il a annoncé il y a quelques jours le retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat.
L'idée des panneaux solaires avait été lancée en mars, lors des appels d'offre pour la construction du mur. Selon le site Axios, les entreprises retenues pour les contrats et chargées de construire des prototypes seront annoncées ce mois-ci. Deux de ces sociétés ont proposé des structures comprenant des panneaux solaires.
Un projet impossible?
Ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions outre-Atlantique. Des spécialistes ont notamment mis en doute la faisabilité du projet, soulignant l'absence de ferme photovoltaïque à proximité, qui rendrait les panneaux du mur inefficaces. Par ailleurs, la construction d'une longue ligne à haute tension serait également nécessaire pour acheminer l'électricité produit par le mur vers les habitants, peu nombreux à moins de 60 kilomètres de la frontière.
Le projet de mur voulu par Donald Trump, l'une des promesses phares de sa campagne présidentielle, et pour lequel il a signé un décret le 25 janvier dernier, se heurte à une très vive opposition au sein de l'opinion publique, aux Etats-Unis. Le président américain n'a cessé de marteler qu'il compte faire payer ce mur par le Mexique, s'attirant les foudres de Mexico, qui a refusé catégoriquement d'en financer le moindre centime, et crispant les relations entre les deux voisins.