"Poutine est le dictateur": le New York Post prend position contre Donald Trump

Le New York Post répond au président américain avec sa dernière une, rappelant que Vladimir Poutine est un dictateur contrairement à Volodymyr Zelensky.

Le média se désolidarise du président. Le New York Post, à la ligne éditoriale conservatrice et populiste, publie ce vendredi 21 février une couverture très forte où il répond aux récents propos de Donald Trump sur le conflit et le président Volodymyr Zelensky.

Si le journal estime que le président américain a "raison de vouloir mettre un terme au bain de sang en Ukraine" alors qu'approche le troisième anniversaire de l'invasion du pays par la Russie, il entend vouloir rappeler "dix vérités auxquelles chaque électeur américain doit s'accrocher".

"L'Ukraine se bat pour son indépendance"

Première vérité que le New York Post donne: "Vladimir Poutine a commencé cette guerre, malgré ce qu’a déclaré Trump il y a quelques jours".

"Trump a tout à fait raison lorsqu'il dit que la guerre 'n'aurait jamais dû commencer'. Je crois qu'il est vrai qu'elle n'aurait pas commencé s'il avait été dans le Bureau ovale. Mais c'est Poutine, et non Zelensky, qui a déclenché la guerre", écrit le journaliste Douglas Murray.

Deuxième vérité: "la Russie se bat pour conquérir" l'Ukraine. "En revanche, l’Ukraine n’a absolument aucune ambition territoriale en Russie", écrit encore le New York Post. Troisième vérité que le journal évoque: "l'Ukraine se bat pour son indépendance. La plupart des Ukrainiens ne veulent pas faire partie de la Russie, ils ne veulent pas être gouvernés par Moscou". Quatrième vérité: "les Ukrainiens ne sont pas des Russes (...) ils sont deux groupes ethniques distincts. Ils parlent des langues différentes et ont des histoires distinctes."

"Zelensky n'est pas un dictateur"

Cinquième vérité donnée par le New York Post: "Poutine est un dictateur. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, il dirige la Russie avec la main de fer du KGB". Évoquant encore la répression des médias russes indépendants ou les opposants politiques tués, le journal souligne que "les personnes qui vivent en Russie et expriment une quelconque opposition à la guerre sont emprisonnées".

Le New York Post, qui avait apporté son soutien à Donald Trump en 2020 et 2024, répond enfin à ses dernières déclarations. Mercredi, le président américain a qualifié Volodymyr Zelensky de "dictateur sans élections", celui-ci n'en ayant pas organisé depuis 2022.

"Zelensky n'est pas un dictateur. En tant qu'outsider politique, Zelensky a remporté l'élection présidentielle de 2019, qui a été relativement libre et équitable", écrit Douglas Murray.

"Contrairement à la Russie, l'Ukraine dispose de médias indépendants et dynamiques qui demandent des comptes au gouvernement", développe Douglas Murray, "de nombreux Ukrainiens critiquent ouvertement la conduite de la guerre par le gouvernement".

"Dictateur" : Trump étrille Zelensky – 19/02

39:18

"La Russie n'est pas un pays ami des États-Unis"

Hier, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré que son homologue ukrainien était "légitime" et un "président élu d'un système libre", ajoutant qu'il "ne peut pas faire des élections" du fait de la loi martiale en vigueur.

Septième vérité et réponse du New York Post à Donald Trump: "la Russie n'est pas un pays ami des États-Unis mais un État hostile, doté de l'arme nucléaire, qui n'apprécie pas la puissance américaine et le monde que les États-Unis ont construit".

Enfin, le journal souligne comme dernières vérités que "l'Ukraine est un pays allié", qu'"on ne peut pas faire confiance à Poutine" qui a "violé" traités et accord internationaux et que l'aide américaine à l'Ukraine "n'est pas gaspillée" contrairement à ce qu'affirme Donald Trump.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV