"Je n'arrivais vraiment pas à y croire": le "choc" pour la famille du suspect de l'attaque à La Nouvelle-Orléans

Une photo du suspect de l'attaque à la voiture-bélier à la Nouvelle-Orléans, diffusée par le FBI. - AFP
"Ce n'est pas l'homme que j'ai connu". Le frère et le père du suspect de l'attaque à la voiture-bélier qui a fait au moins 14 morts à La Nouvelle-Orléans le soir du Nouvel An, Shamsud-Din Jabbar, affichent leur stupéfaction dans les médias américains. Pour eux, rien ne laissait présager d'un tel passage à l'acte.
"Il avait un très bon tempérament, il ne se mettait pas en colère, il était gentil, il parlait doucement. Cétait impensable qu'il soit capable d'une telle chose", a déclaré son frère Abdur-Rahim Jabbar sur CNN.
"J'ai été choqué que quelqu'un d'aussi proche de moi puisse causer toute cette destruction", a-t-il confié envoyant ses pensées aux victimes, à leurs proches et aux témoins de la scène.
"Quelqu'un ou quelque chose a embrouillé son esprit"
Depuis sa maison à Beaumont au Texas, dans laquelle le suspect a grandi, le père Rahim Abdal Jabbar a souligné dans les colonnes du Wall Street Journal qu'il a élevé ses cinq fils "dans l’anti-violence".
Lui comme le frère ont vu Shamsud-Din Jabbar pour la dernière fois il y a cinq mois de cela et n'ont détecté aucune forme de radicalisation. Le suspect a pourtant rejoint Daesh l'été dernier selon le FBI. Lors de leurs dernières conversations téléphoniques, "c'était comme d'habitude", a assuré le cadet.
"Quelque chose l'a perturbé. Il n'est pas ce genre de personne", a-t-il continué auprès de CNN. "Quelqu'un ou quelque chose a embrouillé son esprit".
Abdur-Rahim Jabbar a tenu à préciser sur une chaîne de télévision locale à Houston, KPRC, que l'acte de son frère "n'est pas représentatif de l'islam et des musulmans". "Il s’agit plutôt d’une forme de radicalisation", a-t-il affirmé au New York Times assurant qu'il ne savait rien de ses liens avec Daesh.
"Il n'a jamais partagé quoi que ce soit de ce genre avec moi", a-t-il déclaré à CNN.
"Je n'arrivais vraiment pas à y croire"
Si les deux frères n'étaient pas proches durant leur enfance, ils se sont davantage liés après l'accident vasculaire cérébral de leur père en 2023. Depuis, ils se parlaient presque quotidiennement selon CNN. Lors de leurs récentes conversations, l'ex-militaire de l'armée de terre demandait régulièrement comment se déroulait la thérapie de leur père, et s'il avait besoin d'une aide quelconque, ajoute le Wall Street Journal.
Abdur-Rahim Jabbar a eu du mal à y croire lorsque le visage de son frère s'est affiché sur les journaux télévisés. Même réaction lorsqu'il a appris que Shamsud-Din Jabbar avait initialement prévu de s'en prendre à sa famille et à ses amis avant de changer d'avis.
"Je veux l'entendre dire ces mots", a-t-il lancé. "Quand j'en ai entendu parler ce matin, je n'arrivais vraiment pas à y croire. Cela n'avait aucun sens pour moi."