Hollande-Gayet: les Américains "pas tellement surpris"

Outre-Atlantique, les révélations sur la liaison présumée du président François Hollande ne sont pas passées inaperçues. L'analyse de notre correspondant à Washington.

La liaison présumée du président François Hollande avec l'actrice Julie Gayet fait réagir outre-Atlantique, mais de manière plutôt surprenante. "Que ce soit dans la presse ou dans la rue, la réaction des Américains est toujours la même: ils ne sont pas tellement surpris", rapporte Mathieu Coache, correspondant BFMTV à Washington.

"Cette affaire confirme le cliché qu'ils ont sur la France, un pays où les moeurs sont légères, où l'adultère est monnaie courante, et où même le président peut se permettre une histoire extra-conjugale", explique-t-il.

Une sécurité qui laisse à désirer

En revanche, les Américains tiquent beaucoup plus sur la sécurité qui entoure François Hollande. "Impossible d'imaginer Barack Obama quitter la Maison Blanche sur un scooter, il ne se déplace pas sans une quarantaine de véhicules", souligne Mathieu Coache. François Hollande, lui, se rendait dans cet appartement accompagné d'un service de sécurité particulièrement léger, quelques hommes à peine.

Enfin, autre différence, la frontière entre vie privée et vie publique "n'existe pas" aux Etats-Unis à ce niveau de responsabilité, selon notre correspondant. La transparence s'applique également à la vie sentimentale des présidents. En plus de 200 ans d'histoire, un seul président américain a divorcé, Ronald Reagan. Mais un autre a dû se plier à l'exercice de confession publique de son infidélité: Bill Clinton, en 1998.

A. G. avec Mathieu Coache