Joe Biden accusé d'avoir insulté les partisans de Donald Trump, la Maison-Blanche dément

Le président des États-Unis, Joe Biden, le 22 octobre 2024 à la Maison-Blanche - Kevin Dietsch / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Joe Biden est de nouveau au cœur de la campagne présidentielle américaine. Le président démocrate des États-Unis, remplacé depuis plusieurs semaines par Kamala Harris dans la course pour la Maison-Blanche, s'est retrouvé sous le feu des critiques de Donald Trump et des républicains ce mardi 29 octobre. La raison? Il a semblé qualifier les partisans de ce dernier "d'ordures", ce que dément la Maison-Blanche.
Pour Joe Biden, il s'agissait de répondre à la blague raciste faite par Tony Hinchcliffe deux jours plus tôt lors du meeting de Donald Trump au Madison Square Garden de New York. Cet humoriste avait qualifié Porto Rico d'"île flottante d'ordures", entraînant notamment l'indignation de plusieurs stars portoricaines et une riposte des démocrates.
Au cours d'un appel vidéo avec des militants latinos, Joe Biden revient sur cette séquence, déclarant: "Les seules ordures que je vois flottant autour d'ici, ce sont ses partisans."
"Il ne sait pas ce qu'il dit"
Rapidement, ses propos sont repris par les républicains. Présent à Allentown, en Pennsylvannie pour un meeting de Donald Trump, le sénateur Marco Rubio intervient: il a une "breaking news". L'élu rapporte la déclaration de Joe Biden, prenant à témoin le public, qui réplique par des hués. Marco Rubio demande ensuite au président américain de s'excuser.
Donald Trump lui succède et rend les coups à son ennemi d'hier, s'attaquant une fois de plus à son âge (81 ans, NLDR). "S'il vous plaît, pardonnez-le, il ne sait pas ce qu'il dit", s'amuse l'ancien chef d'État, âgé lui de 78 ans. Dans un communiqué, sa porte-parole, Karoline Leavitt exige une réponse de "Kamala (Harris)" face à "une attaque honteuse visant des dizaines de millions d'Américains."
En face, la présidence tente de clore la polémique. Joe Biden n'aurait pas visé les partisans de Donald Trump. Il "a qualifié d''ordures' les propos haineux tenus lors du rassemblement au Madison Square Garden", indique sur X, Andrew Bates, secrétaire de presse adjoint de la Maison-Blanche, avec une transcription du chef de l'État à l'appui.
Ce dernier se défend sur le même réseau social peu après. Assurant également qu'il visait "la réthorique haineuse sur Porto Rico proférée par les partisans de Trump", il ajoute: "Sa diabolisation des Latinos est inadmissible. C'est tout ce que je voulais dire. Les propos tenus lors de ce rassemblement ne reflètent pas ce que nous sommes en tant que nation."
Trump a pris ses distances avec les propos d'Hinchcliffe
Donald Trump, lui, a pris des distances avec les propos de Tony Hinchcliffe, expliquant sur Fox News ne pas savoir qu'il était et déclarant que l'humoriste n'aurait pas dû être sur scène.
Dans le camp de Kamala Harris, le gouverneur démocrate de Pennsylvanie Josh Shapiro a réagi en ces termes sur CNN face aux propos de Joe Biden: "Je n'insulterai jamais le bon peuple de Pennsylvanie ou tout autre Américain, même s'il choisit de soutenir un candidat que je ne soutiens pas".
La candidate démocrate était présente à Washigton ce mardi pour prononcer son "réquisitoire" contre Donald Trump prononcé à l'endroit même où l'ancien président avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021 avant qu'ils n'attaquent le Capitole.
Elle a décrit son rival comme une personne "instable, obsédé par la vengeance, rongé par le ressentiment et en quête d'un pouvoir sans limites", tout en promettant d'incarner un "avenir plein de promesses".