Donald Trump révoque le dispositif "ridicule" de protection des deux enfants de Joe Biden

Les deux enfants de Joe Biden, Ashley et Hunter, le 20 janvier 2021. - Andrew CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Un dispositif "ridicule" et "payé par le contribuable américain". Donald Trump a annoncé ce lundi 18 mars la révocation du dispositif de protection des deux enfants de Joe Biden, après avoir déjà annoncé qu'il passerait outre les grâces accordées par son prédécesseur démocrate à la fin de son mandat, notamment à son fils.
Le Secret Service, chargé aux États-Unis de la protection des hautes personnalités politiques et de leurs familles, n'aura ainsi plus d'agent détaché à la protection de Hunter Biden, 55 ans, ni à celle d'Ashley Biden, 43 ans, les deux enfants encore vivants de l'ancien président Joe Biden.
"Hunter Biden a eu une protection de la part du Secret Service pendant une longue période de temps, tout cela payé par le contribuable américain", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, avançant le chiffre de 18 personnes détachées pour ce dispositif et le qualifiant de "ridicule". "De même, Ashley Biden, qui a 13 agents, sera retirée de la liste" des personnalités protégées, a-t-il ajouté.
"Le Secret Service s'y conformera"
"Nous sommes au courant de la décision du président de cesser la protection pour Hunter et Ashley Biden", a déclaré Anthony Guglielmi, porte-parole du Secret Service, dans un communiqué.
"Le Secret Service s'y conformera et travaille activement avec les agents de protection et la Maison Blanche pour assurer une conformité dès que possible", a-t-il ajouté, sans préciser le nombre d'agents affectés actuellement.
Aux États-Unis, les anciens présidents et leurs conjoints bénéficient d'une protection à vie des services secrets en vertu de la loi fédérale. Mais la protection accordée à aux membres de leur famille âgés de plus de 16 ans s'arrête à la fin de leur mandat, rappelle The Guardian.
Juste avant de quitter la Maison Blanche, Joe Biden avait cependant étendu la protection de ses enfants pendant six mois, tout comme l'avait fait Donald Trump après son premier mandat.
D'après le média, ça n'est pas la première fois que Donald Trump révoque le dispositif de sécurité de certaines personnes. Il l'avait déjà fait en janvier dernier pour son ancien chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, ou encore son ancien assistant Brian Hook et son ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton.
Des grâces invalides?
Donald Trump a renouvelé ces derniers jours ses attaques contre Joe Biden et a notamment accusé le démocrate de 82 ans de ne pas avoir été en pleine possession de ses moyens à la fin de son mandat.
Il a également promis lundi de poursuivre ses adversaires politiques, au mépris des grâces accordées par son prédécesseur dans les dernières semaines de son mandat envers différentes personnalités perçues comme hostiles au républicain.
Il a affirmé que ces grâces préventives n'étaient pas valides parce signées selon Donald Trump avec un "stylo automatique", des déclarations aux conséquences juridiques incertaines.
Des grâces qui concernent notamment Hunter Biden, une des cibles privilégiées de la droite dure américaine ces dernières années, et qui avait été reconnu coupable dans deux affaires distinctes de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale.
Dans sa publication sur Truth Social, Donald Trump a également critiqué le fait que selon lui Hunter Biden "est actuellement en vacances, en plus en Afrique du Sud, où les droits humains des gens ont été vigoureusement remis en question".
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le milliardaire républicain a accusé l'Afrique du Sud de traiter de façon "injuste" les descendants de colons européens, créant même une procédure d'asile aux Etats-Unis pour les "réfugiés afrikaners". Des accusations reprises par son allié Elon Musk, natif d'Afrique du Sud.