Bill Clinton a, comme Donald Trump, envoyé une note pour l'anniversaire de Jeffrey Epstein, selon le Wall Street Journal

Le média américain continue ses révélations sur les lettres envoyées à l'homme d'affaires Jeffrey Epstein, retrouvé mort dans sa cellule en 2019, avant son procès pour crimes sexuels.

Ce serait "le nom le plus important" parmi les auteurs des petits mots adressés à Jeffrey Epstein. Après avoir révélé un écrit "salace" de Donald Trump adressé au riche financier, le Wall Street Journal dévoile cette fois une lettre envoyée par l'ancien président des États-Unis, Bill Clinton, à celui qui s'est suicidé en prison en 2019 avant son procès pour nombre de crimes sexuels.

Une missive qui figure donc parmi les près de 50 autres à avoir été consultées par le journal américain, toutes provenant de "personnalités et dirigeants d'entreprise". Ces lettres ont été compilées dans un album par Ghislaine Maxwell, l'ancienne compagne de Jeffrey Epstein, à l'occasion du cinquantième anniversaire du financier, en 2003.

Parmi les signataires, la créatrice de mode Vera Wang, les milliardaires Leon Black, Mortimer Zuckerman, Les Wexner, ancien propriétaire de Victoria's Secret ou Nathan Myrhrvold, ancien dirigeant de Miscrosoft, l'avocat Alan Dershowitz, ou encore le recruteur français de mannequins Jean-Luc Brunel, qui s'est lui aussi suicidé en prison en 2022.

Et dans ces écrits rassemblés, figure donc également une lettre de Bill Clinton, 42e président des États-Unis entre 1993 et 2001. "C'est rassurant, n'est-ce pas, d'avoir duré aussi longtemps, à travers toutes ces années d'apprentissage et de connaissance, d'aventures et de [mot illisible], et aussi d'avoir sa curiosité d'enfant, la volonté de faire la différence et le réconfort des amis", écrit-il.

Bill Clinton avait déjà assuré qu'il avait mis un terme à son amitié avec Jeffrey Epstein plus de dix ans avant son arrestation et qu'il n'était en aucun cas au courant des crimes pour lesquels le financier a été condamné.

Une lettre "salace" de Donald Trump

Mi-juillet, le Wall Street Journal révélait l'existence d'un mot "salace" adressé par Donald Trump à Jeffrey Epstein. Des révélations qui ont suscité la colère du locataire de la Maison blanche: Donald Trump a attaqué en diffamation le Wall Street Journal et son patron Rupert Murdoch.

Les relations amicales entre les deux hommes étaient de notoriété publique, l'affaire devenant très embarrassante pour le président américain, bien qu'aucun élément n'atteste d'actes répréhensibles de Donald Trump en lien avec l'homme d'affaires.

Depuis les révélations du Wall Street Journal, le milliardaire républicain tente tant bien que mal d'éteindre la polémique. Ghislaine Maxwell a quant à elle été depuis entendue par Todd Blanche, le numéro 2 du ministère américain de la Justice, jeudi 24 juillet. Cette dernière purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour trafic sexuel. Elle est accusée d'avoir recruté entre 1994 et 2004 des jeunes filles mineures pour que Jeffrey Epstein les exploite sexuellement.

Lucie Valais Journaliste BFMTV