Le département de l’Yonne lance un plan de sauvegarde pour boucler son budget 2025

Le siège du Conseil départemental de l'Yonne - Capture d'écran Google Street View
“Que sacrifie-t-on?”, interroge Grégory Dorte, maire de Pont-sur-Yonne et premier vice-président du conseil départemental icaunais, lors d’une conférence de presse, mercredi 27 novembre. “On ferme des collèges? On réduit la taille des assiettes à la cantine? On ne renouvelle pas les équipements des pompiers? On n'entretient pas les routes?”, s’enquiert-il. Le département de l’Yonne a ainsi annoncé lancer un plan de sauvegarde pour boucler son budget 2025, rapporte L’Yonne Républicaine.
“Entre 2022 et 2024, les dépenses ont augmenté de 53,7 millions d’euros alors qu'a contrario, les recettes n'ont progressé que de 4 millions d’euros sur cette période”, fait savoir Marie-Laure Capitain, vice-présidente en charge des finances. Les élus icaunais étaient donc en charge de réaliser un effort estimé initialement à 30 millions d’euros.
Cela revenait à trouver 18 millions d’économies au niveau des dépenses de fonctionnement, auxquelles s'ajoutaient une sollicitation de 12 millions inscrite dans le cadre de l’effort budgétaire demandé par l’État aux collectivités locales. En raison des situations budgétaires tendues dans l’ensemble des départements, Michel Barnier a annoncé réduire les contributions. Celle-ci est donc passée de 12 à 4 millions d’euros dans l’Yonne.
Encore 10 millions d’économies à trouver
À ce stade, pour équilibrer les comptes, il resterait 10 millions d’économies à dégager. Or, privé de levier fiscal à cause de la suppression de la part départementale de la taxe foncière en 2021 et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises en 2023, le Département a donc décidé de lancer un plan de sauvegarde pour s’offrir des marges de manœuvre.
Parmi les propositions, les élus réfléchissent à lisser la programmation pluriannuelle des investissements, à reporter le chantier des archives départementales estimé à 30 millions d’euros, à augmenter les prix de la restauration scolaire ou encore à réduire les subventions attribuées aux clubs sportifs et aux associations, etc. Réponse en février prochain lors du vote du budget primitif.