VIDÉO - Air France: la colère d'une hôtesse face à plusieurs cadres

Extrait d'une vidéo dans laquelle une salariée apostrophe des cadres d'Air France. - Capture d'écran Facebook
L'image, impressionnante, de l'exfiltration du directeur des ressources humaines d'Air France, lundi, la chemise arrachée par des employés en colère, a fait le tour de la presse nationale et internationale, et suscité une réaction de colère au plus haut sommet de l'Etat. Mardi, c'est une autre vidéo qui a été massivement partagée sur les réseaux sociaux: celle d'une hôtesse qui apostrophe plusieurs dirigeants dans la salle des négociations.
La scène se déroule lundi, peu avant 11 heures, rapporte l'auteur de la vidéo sur Facebook. "Nous sommes rentrés dans la salle des négociations, et nous ne nous doutions pas une seconde de ce qui venait de se passer" (l'agression du DRH, ndlr). Là, Erika, une hôtesse de l'air visiblement désespérée par la situation, interpelle quelques dirigeants qui se trouvent devant elle, non identifiés pour l'instant.
Malaise palpable du côté des cadres
"Ca fait quatre ans que nos salaires n'ont pas évolué. On nous a demandé des efforts, on les a faits. Et c'est nous qui trinquons", lance-t-elle, devant des cadres plutôt embarrassés, qui gardent le silence et affichent un sourire de circonstance à la personne qui les filme, probablement avec un smartphone.
"Moi je touche 1.800 euros par mois, c'est ça qui ruine Air France?", poursuit la jeune femme, alors qu'ils tentent de sortir de la salle des négociations. "C'est normal qu'on apprenne par voie de presse combien d'entre nous vont sauter?" La vidéo, qui dure trois minutes, ne montre pas de dialogue entre les différentes parties. L'auteur des images, qui n'a pas pu être joint dans l'immédiat, précise toutefois sur Internet que deux cadres des ressources humaines ont finalement accepté de parler directement avec ces employés.
Gouvernement, direction et syndicats avaient appelé lundi à la sérénité à Air France, où la situation a brutalement dégénéré avec l'agression du DRH, après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes. Les violences commises par des manifestants ayant envahi la réunion du comité central d'entreprise ont fait au total 7 blessés dont un grave, un vigile désormais sorti du coma, selon un porte-parole de la compagnie aérienne.