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Gouvernement

Valls qualifie de "voyous" les auteurs de violences à Air France

Après l'épisode des violences sur des membres de la direction d'Air France, le Premier ministre s'est rendu mardi matin à Roissy pour rencontrer l'état-major de la compagnie aérienne. "C'est intolérable", a-t-il martelé.

"On met en cause nos valeurs, et il faut une condamnation très forte". C'est ce qu'a assuré Manuel Valls ce mardi devant la direction d'Air France. Le chef du gouvernement s'est rendu au siège de la compagnie, à Roissy, après les agressions de responsables de l'entreprise en plein conflit social. "Ces agissements sont l'œuvre de voyous", a-t-il déclaré à la presse.

"Il ne faut pas mélanger toutes les violences", a indiqué le Premier ministre". "La difficulté d'une entreprise ce sont malheureusement des choses qui arrivent et il faut les surmonter collectivement", a-t-il ensuite glissé.

De son côté, François Hollande, qui n'avait pas encore réagi, a condamné plus tôt des violences "inacceptables" qui peuvent avoir des "conséquences sur l'image, sur l'attractivité" de la France.

La veille, le directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, s'était retrouvé en guenilles, chemise déchirée, avant de s'échapper en escaladant un grillage, après avoir été molesté par des manifestants. Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, a été malmené de la même manière.

Valls souligne l'ambiguïté de certains syndicats

"S'en prendre a un homme, chercher à l'humilier ça c'est intolérable, c'est intolérable!", a vivement réagi Manuel Valls. Avant de poursuivre : "On met en cause nos valeurs, et il faut une condamnation très forte". Il a par ailleurs déploré l'attitude de certains syndicats, "ambiguës" face à ces violences, selon lui. Mais a également reconnu que des syndicalistes avaient protégé les membres de la direction agressés. 

La veille, en voyage au Japon, le chef du gouvernement s'était dit "scandalisé". "La situation de l'entreprise est difficile, mais rien ne justifiera jamais de tels débordements".

Ces violences commises par des manifestants ayant envahi la réunion du CCE d'Air France ont fait au total 7 blessés dont un grave, un vigile, selon un porte-parole de la compagnie aérienne.

I. V.