"Un plein par semaine": la grève de la SNCF en Auvergne-Rhône-Alpes coûte cher à certains usagers

Sarah n'a pas eu le choix. Depuis le début de la grève, le jeudi 5 décembre, elle a dû prendre sa voiture pour se rendre au travail. Tous les jours, elle rejoint Lyon depuis son domicile situé à Villars-les-Dombe.
"Il y a zéro train sur notre ligne", déplore-t-elle, ce qui l'oblige à "partir plus tôt et rentrer plus tard. On peut poser un jour de congé mais pas plus. C'est fatigant", explique mère de famille.
Comme elle, de nombreux habitants de la région lyonnaise ont dû abandonner le train pour prendre la voiture chaque matin. Depuis le début de la grève, de nombreux TER sont supprimés chaque jour. A l'image de ce 9e jour de grève où seulement un train régional sur 7 circulait en moyenne.
160 euros en une semaine
Sur les routes aux entrées de Lyon, ce changement est visible tous les matins. Depuis une semaine, à l'exception du jeudi 5 décembre où de nombreuses personnes avaient pris leur disposition, les kilomètres de bouchons s'accumulent avec des pics à plus de 80 kilomètres d'embouteillages.
Ce passage obligatoire derrière le volant à un coût forcément. Entre l'essence et le stationnement à Lyon, Sarah estime ainsi avoir dépensé 160 euros en une semaine.
"En général c'est un plein (d'essence) par mois, et là c'est un plein par semaine", calcule-t-elle.
1h15 de trajet en plus chaque jour
A cela, s'ajoute la fatigue et le stress généré par ces allers-retours. En voiture, il faut en moyenne 1h15 de plus à cette habitante de Villars-les-Dombe pour se rendre et revenir du travail. Et cette maman doit aussi gérer la garde de son enfant en bas âge
"Il faut le faire garder plus tôt ou le faire garder dès la veille car je commence très tôt", explique-t-elle.
Sarah espère donc que la grève ne s'éternisera pas. Car en plus de la voiture, elle continue de payer son abonnement TER.