Tests, isolement, port du masque: Edouard Philippe esquisse son plan pour le déconfinement
Comment va se passer le déconfinement progressif à partir du 11 mai? Quelles mesures le gouvernement a-t-il prévu de mettre en place? Édouard Philippe et Olivier Véran ont détaillé, en conférence de presse ce dimanche, les grandes règles qui devront s'appliquer.
"En l'absence de vaccin, nous considérons que cette méthode est la seule que nous soyons en mesure de mettre en oeuvre pour limiter la circulation du virus", a expliqué le Premier ministre.
- Plus de tests à partir du 11 mai
Premier point clef: l'augmentation de la capacité de tests. La France réalise aujourd'hui 25.000 tests par jour, selon Olivier Véran, soit 150.000 tests par semaine. Le gouvernement prévoit de multiplier au moins par trois ces tests avant le 11 mai: "500.000, c'est le nombre de tests par semaine que nous souhaitons être en mesure de faire", explique le ministre de la Santé.
"Il faut pouvoir casser les chaînes de transmission du virus", rappelle-t-il. "Vous avez un symptôme, vous pouvez être testé... dans un drive, sur un parking, dans un laboratoire de ville ou à l'hôpital. Vous devez être testé!"
- L'isolement pour les personnes testées "positif"
Pour les personnes testées "positif" lors de ces tests débutera alors une phase d'isolement pour éviter les contaminations.
"L'idée ce sera de dire dès que des symptômes apparaissent: 'test'. Si vous êtes porteur du virus, vous aurez le choix entre un isolement à domicile ou un lieu qui n'est pas votre domicile, comme un hôtel mis à votre disposition, avec un suivi médical", a détaillé le Premier ministre. "Après cette période d'isolement et un examen médical, vous pourrez évidement reprendre une vie normale."
Le confinement à domicile impliquera des "obligations assez strictes de ne pas sortir" pour la personne contaminée mais également pour les proches qui vivent avec elle, afin d'éviter tout risque de propagation du coronavirus.
Cette stratégie d'isolement des personnes contagieuses va mobiliser énormément de personnel, a tenu à préciser Olivier Véran. "Il va falloir énormément de personnes formées (...) pour faire du tracing, c'est-à-dire pour identifier les cas contacts", a-t-il expliqué, précisant que ce ne serait pas forcément des soignants qui seront en charge de cette partie logistique.
- Quid du port du masque ?
Concernant le port du masque, il sera certainement obligatoire dans les transports en commun.
"Il est probable que s’agissant les transports publics il soit obligatoire de porter un masque grand public", a affirmé Édouard Philippe. "Nous sommes en train d'étudier les conditions dans lesquelles cela pourra être mis en oeuvre."
Pour les entreprises qui ne peuvent pas fonctionner en télétravail, le port du masque est également à l'étude. Celui-ci ne devant toutefois pas faire oublier l'importance des gestes barrières. "Vivre avec le virus, ce sont les gestes barrière et la distanciation sociale", a rappelé le Premier ministre.