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Société

Rennes: le préfet dénonce des "violences inacceptables" lors de la manifestation contre la réforme des retraites

Une photographie de la manifestation contre la réforme des retraites du 19 janvier à Rennes (illustration)

Une photographie de la manifestation contre la réforme des retraites du 19 janvier à Rennes (illustration) - DAMIEN MEYER / AFP

Aux projectiles multiples envoyés, "s'est ajouté un cocktail Molotov qui s'est abattu sur un groupe en particulier. Le mélange inflammable a heurté le bouclier d'un agent CRS et s'est répandu sur ce dernier éclaboussant au passage deux autres collègues".

Le préfet d'Ille-et-Vilaine a dénoncé ce dimanche des "violences inacceptables" qui ont visé samedi à Rennes les forces de l'ordre à la fin de la manifestation contre la réforme des retraites, qui ont abouti à 23 interpellations et trois policiers blessés.

À la fin de la manifestation qui a rassemblé selon la préfecture 25.500 personnes, des policiers "ont dû faire face à quelques centaines d'individus, déterminés à dégrader volontairement le mobilier urbain et à s'en prendre violemment aux forces de l'ordre, lesquelles ont dû utiliser des moyens de défense pour les contenir", a déclaré Emmanuel Berthier dans un communiqué.

Aux projectiles multiples envoyés, "s'est ajouté un cocktail Molotov qui s'est abattu sur un groupe en particulier. Le mélange inflammable a heurté le bouclier d'un agent CRS et s'est répandu sur ce dernier éclaboussant au passage deux autres collègues".

Luttant contre les flammes, les forces de l'ordre ont "immédiatement été secourus par le camion lanceur d'eau qui les a arrosés pour éteindre l'embrasement", a précisé le préfet.

23 personnes interpellées

Le premier agent souffre de brûlures au 2e degré et les deux autres de brûlures au 1er degré, selon le communiqué.

"C'est à l'action immédiate de leurs collègues et du camion lanceur d'eau que nous devons d'avoir évité le pire", estime le préfet.

Les violences dans le centre ville de la capitale bretonne ont eu lieu de 16H50 à 21H00, d'après la même source.

Des heurts en marge du cortège avaient également éclaté lors des trois premières journées de mobilisation, mais de moindre ampleur que samedi.

"23 personnes ont été interpellées et devront répondre de ces exactions, délibérées, qui ne se rattachent en rien au droit de manifester", a également estimé Emmanuel Berthier.

C.Bo. avec AFP