De quoi est mort le pape François? Ce que l'on sait de son état de santé ces derniers jours

Le pape François apparaît au balcon de la basilique Saint-Pierre pour Pâques, le 20 avril 2025. - BFMTV
"Ce matin à 7h35, l'évêque de Rome, François, est revenu à la maison du Père". C'est par ces mots que le cardinal Kevin Farrell a annoncé, ce lundi 21 avril, la mort du pape François à l'âge de 88 ans. Mais dans cette expression, l'Église n'a à cette heure pas précisé les causes de ce décès.
Le service de presse du Saint-Siège a déclaré que les causes de sa mort seront "probablement" rendues publiques dans la soirée ce lundi 21 avril, après la constatation officielle du décès.
Mais l'état de santé déclinant du souverain pontife ne faisait pas l'objet d'un épais mystère. Depuis le début de l'année 2025, celui-ci a été hospitalisé pendant cinq semaines après avoir souffert d'une double pneumonie ainsi que d'une insuffisance rénale. Le dernier épisode d'un long feuilleton de maux chez l'octogénaire.
Une nuit "terrible" le 28 février
État "critique", transfusion, mise sous oxygène... "L’infection polymicrobienne, survenue dans un contexte de bronchectasies et de bronchite asthmatique, et qui a nécessité le recours à une antibiothérapie à base de cortisone, rend le traitement thérapeutique plus complexe", écrivait le Vatican dans un bulletin médical le 18 février, cinq jours après le début de l'hospitalisation de l'Argentin.
Au fil de semaines, son état semblait s'être amélioré, ce qui lui a permis de reprendre une partie de ses fonctions publiques, à l'image de sa brève apparition dimanche 20 avril à l'occasion de Pâques.
Mais comme l'a raconté au Corriere della Sera le médecin personnel du pape, celui-ci a frôlé la mort par deux fois au cours de cette hospitalisation. Sergio Alfieri explique avoir su dès le 28 février qu'il existait "un risque qu'il ne s'en sorte pas".
"Nous avons dû choisir entre arrêter, le laisser partir, ou forcer, malgré un risque très élevé d'endommager d'autres organes", a-t-il expliqué. "Cette nuit-là" (le 28 février, NDLR) fut terrible, il savait, comme nous, qu'il ne survivrait peut-être pas à la nuit. Nous avons vu l’homme qui souffrait".
François était malgré tout toujours en convalescence depuis son retour au Vatican le 23 mars, visiblement très affaibli. Ses médecins lui avaient recommandé une période de repos de deux mois, ainsi que des séances de physiothérapie motrice et respiratoires, comme l'avait précisé le Vatican dans un communiqué de presse le 11 avril.
Un historique médical complexe
Mais outre cet épisode récent, l'octogénaire a souffert de différents problèmes de santé à divers moments de sa vie, y compris une ablation partielle du poumon à l'âge de 21 ans, au moment de son entrée dans les ordres.
En 2021, il est hospitalisé pour une lourde opération du côlon. En 2022, il est suivi par des médecins pour des douleurs chroniques au genou qui réduisent lourdement sa mobilité et l'obligent à se déplacer exclusivement en fauteuil roulant.
En mars 2023, il est à nouveau hospitalisé en raison d'une bronchite, puis, le 7 juin, est opéré à cause d'un risque d'occlusion intestinale. Soit quatre hospitalisations en quatre ans. Autant de maux qui l'ont empêché ou l'ont limité dans sa mission, celui-ci ayant dû annuler ou reporter certains déplacements au fil des années en raison de son état de santé. A son grand regret.