Avions de chasse, drones, snipers... Les funérailles du Pape François sous très haute sécurité

À la veille des obsèques du souverain pontife prévues ce samedi 26 avril à 10 heures, le Vatican se transforme en camp retranché. Cinquante chefs d'État, des centaines de délégations et près de 200.000 fidèles sont attendus.

Un dispositif à la hauteur de l'événement. Ce samedi 26 avril à 10 heures sont organisées les obsèques du Pape François, décédé ce lundi des suites d'un AVC. Depuis ce mercredi, plus de 128.000 fidèles sont venus rendre hommage au souverain pontife, dont le corps est exposé dans la basilique Saint-Pierre.

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Mais impossible d'y pénétrer n'importe comment. La ville éternelle est devenue en quelques jours l'endroit le plus sécurisé du monde avec un dispositif de haute sécurité. Depuis mercredi, les pèlerins doivent se plier à un contrôle digne des aéroports les plus surveillés, tandis que des milliers de policiers et des militaires patrouillent.

Ce samedi, la sécurité va monter d'un cran. Des patrouilles armées, aux avions de chasse prêts à intervenir, en passant par des drones ou encore des snipers, tout est fait pour assurer l'accueil de centaines de milliers de fidèles et la venue de plus de 50 chefs d'État prévus aux obsèques ce samedi.

Deux policiers locaux italiens devant la basilique Saint-Pierre du Vatican en arrière-plan, à Rome, le 24 avril 2025 © Piero Cruciatti / AFP

En avril 2005, plus de 10.000 forces de l'ordre ont été déployées dans le Vatican pour les funérailles de Jean-Paul II qui ont accueilli environ 200 délégations.

Rues et zones aériennes fermées, 2.000 policiers...

Autant dire que le défi sécuritaire est grand. D'un côté, les autorités devront être en mesure de protéger plus de 150 délégations étrangères et 50 chefs d'états venus du monde entier. Le président américain Donald Trump, Emmanuel Macron, ou encore des membres des familles royales d'Angleterre, de Suède, de Belgique, ou encore d'Espagne seront présents.

De l'autre, il faudra attendre plus de 200.000 personnes sur l'immense place devant la basilique Saint-Pierre, où se dérouleront les obsèques. À la veille de l'événement, certaines rues sont déjà fermées et des barrières ont déjà été installées pour contrôler les foules.

Ce samedi, 2.000 policiers locaux seront en service, accompagnés de milliers d'agents des forces de sécurité nationale, précisent les autorités.

"L'aspect le plus complexe est l'arrivée de nombreux dignitaires du monde entier, qui convergeront vers Rome pour se rendre en un seul point", résume le chef de la police romaine, Roberto Massucci, à la radio italienne RTL 102.5, cité par Reuters.

Que ce soit sur terre ou dans les airs, rien n'est laissé au hasard. Selon Reuters, des armes anti-drones seront déployées, tandis qu'une zone d'exclusion aérienne surveillée par des avions de chasse prêts à décoller et des technologies de brouillages sont déjà mises en place.

Comme le précisent nos confrères du Guardian, des unités antiterroristes et anti-sabotage sont déjà sur le terrain. Ce sont aussi 500 médecins et infirmiers de la protection civile qui seront déployés le jour des funérailles.

"Tout le monde verra le Pape"

Aux termes des funérailles, le cercueil du pape argentin, sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, et les fidèles pourront se recueillir sur sa tombe "dès dimanche matin", a annoncé le Vatican.

Au micro de BFMTV, Andrea Leacche, commandant de la compagnie des carabiniers de Rome sur la place Saint-Pierre, l'assure, "tout sera sécurisé et tout le monde pourra voir le corps du Pape".

À l'issue des obsèques, le dispositif ne prendra pas tout de même pas fin. Comme le veut la tradition, un conclave va se tenir dès le 6 mai pour élire un nouveau pape. Généralement réunies sur la place Saint-Pierre, des foules peuvent attendre l'annonce d'un nouveau souverain jusqu'à plusieurs jours.

Lilian Pouyaud