Qui sont les "ultras jaunes", ces gilets jaunes qui ont basculé dans la violence?

BFMTV a rencontré des Gilets jaunes qui se sont radicalisés. - BFMTV
En passant des ronds-points aux avenues, ils ont basculé dans la violence. Une frange des gilets jaunes mobilisés depuis 5 mois s'est radicalisée au fil des semaines pour commettre des dégradations et des pillages lors des manifestations. Les autorités redoutent leur présence, avec entre 1000 et 2000 individus violents attendus ce 1er-Mai à Paris, comme l'a indiqué le ministre de l'Intérieur.
Daniel, la cinquantaine, est chef d'entreprise. Il participe aux rassemblements sur les ronds-points dans sa région depuis le 8 décembre avant de choisir la violence comme mode de revendication.
"A l’acte 4, tout a basculé, détaille-t-il à BFMTV. On était à Paname, on a manifesté pacifiquement toute la journée et là on s’est fait matraquer."
Lui, n'hésite plus à s'en prendre aux policiers et le justifie:
"Ils ont choisi d’être là. Ca fait des semaines qu’on leur demande de rentrer chez eux."
Violence assumée
Cette journée de manifestation syndicale, où les luttent convergent, pourrait être le point d'orgue de ceux qui se décrivent comme des gilets noirs, des ultras gauches.
"On attend un gros boom, que ça pète vraiment, que ça parte vraiment sur quelque chose de bien, qu’on puisse déloger tous ces politiques qui n’écoutent pas et qui n’entendent pas le peuple", assument deux "gilets noirs", "ultras jaunes" que BFMTV a pu rencontrer.
Visage caché mais bidons d'essence à la main pour la fabrication de cocktail Molotov, ils ont bien l'intention de se rendre à Paris ce mercredi. Leur cibles? Le gouvernement, les banques et les forces de l'ordre. Autant d'éléments qui les relient aux membres des black blocs, ces individus organisés, mais sans chef, qui s'infiltrent dans les manifestations pour s'en prendre aux symboles politiques et capitalistes.
"Ce n’est pas en faisant des manifestations merguez-barbecue qu’on va faire bouger les choses", estiment les deux hommes.
Conscients d'être dans l'illégalité, les deux hommes ont tout de même prévu d'aller manifester de nouveau à Paris ce mercredi, quitte à risquer des sanctions.