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Société

Propos sur les Roms: plaintes en vue contre Estrosi et Le Pen

Le député-maire de Nice Christian Estrosi a menacé de "mater" les gens du voyages (photo d'illustration).

Le député-maire de Nice Christian Estrosi a menacé de "mater" les gens du voyages (photo d'illustration). - -

Les récents propos de Christian Estrosi et de Jean-Marie Le Pen sur les Roms ont choqué des associations de gens du voyage. L'association SOS Racisme a indiqué, lundi soir ,qu'elle allait porter plainte.

SOS Racisme envisage de porter plainte contre le député-maire de Nice. En cause: la sortie de Christian Estrosi contre les Roms, dimanche, menaçant cette communauté de "mater" ceux qui occupent illégalement des terrains. Le responsable de la section locale des Alpes-Maritimes, Amadou Diallo, a indiqué, lundi soir, qu'une "plainte serait déposée" et qu'il espérait que l'affaire "soit dépaysée à Paris", indiquait dans la foulée France Info.fr.

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) pourrait suivre l'exemple. Les deux associations envisagent en outre de porter plainte contre Jean-Marie Le Pen, qui avait pour sa part qualifié, jeudi ,la présence des Roms "d'urticante" et "d'odorante", également à Nice.

"Mode d'emploi" pour combattre les Roms

Sur Europe 1 dimanche, Christian Estrosi avait quant à lui appelé "les maires de France à la révolte" contre les "Roms", faisant un amalgame avec les gens du voyage.

Il avait indiqué avoir dit à des gens du voyage installés illégalement à Nice: "J'en ai maté d'autres, je vous materai. (...) Non seulement vous allez partir, mais avant, vous allez payer. Si vous ne payez pas, OK, saisie des véhicules pour pouvoir rembourser ce que les contribuables de Nice n'ont pas à payer."

Avant de poursuivre: "Je vais envoyer mon mode d'emploi à tous les maires de France pour qu'ils sachent pendant tout l'été quels moyens utiliser face à un pouvoir socialiste qui ne les accompagne pas." Des propos qui avaient choqué les associations de gens du voyages, qui les ont qualifiés lundi de "xénophobes".

M. T.