Omar Ismaïl Mostefaï est apparu dans un clip de rap
Omar Ismaïl Mostefaï, le preneur d'otages français qui a fait exploser vendredi soir sa ceinture d'explosif après avoir tiré sur le public d'un concert au Bataclan, a été le premier terroriste à être identifié par les enquêteurs, grâce à un doigt ramassé dans les décombres de la salle de concert.
Ses empreintes sont dans les fichiers: il a été condamné à plusieurs reprises pour des faits de petite délinquance dans les années 2000, notamment pour bagarre ou outrage, sans jamais être incarcéré.
Originaire de l'Essonne ce jeune père de deux enfants, avait déjà travaillé comme boulanger.
Et son visage apparaît furtivement dans quelques plans d’un clip de rap, publié sur Internet en 2009.
L’un de ses anciens amis, que BFMTV a pu rencontrer, décrit une reprise en main fondée sur la religion.
"Il avait tout arrêté ses conneries de délinquance. Il était rentré dans la religion, mais dans la religion simple on va dire, dans la bonne religion. Il s’est calmé. Il ne buvait plus, il ne fumait plus. Il est resté simple", se souvient-il.
Fiché pour radicalisation depuis 2010
Fait-il de mauvaises rencontres? En 2010, il fait l’objet d’une fiche S pour radicalisation.
Dernière adresse connue: le quartier de la Madeleine à Chartres. Des voisins assurent l’y avoir vu régulièrement jusqu’en 2014.
"Toute l’année dernière, moi tous les soirs quand je rentrais, quand j’étais encore à Chartres, je voyais c’était ça, il y avait du monde. Des fois, il n’était pas là, il y avait du monde dehors", raconte l’un d’eux.
"On se doutait de quelque chose de ce Monsieur parce que c’était un monsieur assez réservé. Jamais bonjour, jamais au-revoir, jamais bonsoir ou rien, très fermé", explique un autre.
Les policiers s’interrogent sur l’itinéraire d’Omar Ismaïl Mostefaï jusqu’aux attentats de Paris. En garde à vue, l’un de ses frères aurait évoqué un départ en Algérie. Les enquêteurs n’excluent pas un voyage en Syrie.