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Société

Notre-Dame-des-Landes: 29 squats détruits, le déblaiement commence

Deux gendarmes face aux débris de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Deux gendarmes face aux débris de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes - Damien Meyer - AFP

Les autorités prévoyaient la destruction d'une trentaine de squats sur la ZAD. Les gendarmes s'emploient désormais à dégager les détritus occasionnés.

L'opération d'évacuation de Notre-Dame-des-Landes touche-t-elle à sa fin? Ce jeudi, au quatrième jour d'expulsions, le nombre de squats détruits s'élève à 29. L'objectif fixé lundi d'une trentaine de squats est donc atteint. Mais cette première phase laisse place à une deuxième, actuellement en cours: l'opération de déblaiement.

La destruction des squats s'est traduite par la création d'énormes tas de détritus et de bouts de bois en vrac. Un désordre à nettoyer, ce à quoi les forces de l'ordre s'attellent: une partie des accès de la ZAD sont bloqués pour permettre aux camions bennes d'évacuer les débris. 

La nuit dernière a été relativement calme, avec trois blessés légers côté gendarmes. Selon l'AFP, aucune évacuation n'a eu lieu ce jeudi matin et aucun affrontement n'a été signalé.

Une semaine de violences

Dès lundi matin, premier jour de l'opération, les heurts ont commencé entre gendarmes et zadistes. En quatre jours, 32 gendarmes ont été blessés et 11 interpellations ont eu lieu. Mercredi sur RMC, la colonelle Karine Lejeune indiquait qu'il y avait "officiellement une personne blessée" côté zadistes. L'équipe médicale de ces derniers fait quant à elle état d'une trentaine d'occupants blessés, dont deux hospitalisés. 

Au cours de la semaine, les forces de l'ordre (2500 gendarmes mobilisés) ont été visées par des jets de projectiles et de cocktails Molotov, auxquels elles ont répondu par des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. 

Par ailleurs, une enquête de flagrance "du chef de violences aggravées" a été ouverte par le parquet de Nantes "Suite aux tirs de fusées anti-grêle qu'a essuyé (mardi) matin l'hélicoptère de la gendarmerie nationale."

Benjamin Pierret avec Mélanie Bertrand