Évacuation de Notre-Dame-des-Landes: 28 gendarmes blessés

Une femme sur le site détruit de la Chèvrerie de la Zad de Notre-Dame-des-Landes le 10 avril 2018 - Loïc Venance-AFP
Après une nuit plutôt calme, les huissiers -accompagnés des forces de l'ordre- ont repris les opérations d'expulsion ce mercredi matin sur la "zone à défendre" (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes. Les gendarmes ont démonté trois barricades, selon des informations de BFMTV.
Des traumatismes sonores
Au total, 28 gendarmes ont été blessés au cours des évacuations qui ont commencé lundi, près de trois mois après l'abandon du projet d'aéroport. "On voit augmenter le niveau de violence depuis hier", a déclaré ce mercredi sur RMC la colonelle Karine Lejeune, porte-parole de la gendarmerie nationale. Dans le détail, 14 d'entre eux ont été victimes de traumatismes sonores, des blessures superficielles, "dus aux gros pétards ou aux fusées que nos adversaires utilisent régulièrement".
Du côté des zadistes, "il y a officiellement une personne blessée", a-t-elle précisé. Mais selon leur équipe médicale, une trentaine d'opposants ont été blessés, dont deux hospitalisés.
"Aucune personne n'a souhaité de solution de relogement"
En ce qui concerne le démantèlement de la Zad, 16 squats ont été détruits, a rappelé Karine Lejeune. Sur la soixantaine de personnes évacuées, "aucune n'a souhaité de solution de relogement", a-t-elle précisé. "Une fois les expulsions terminées, nous ferons en sorte d'éviter les réinstallations", a-t-elle ajouté.
La porte-parole de la gendarmerie a également commenté le dispositif mis en place par les forces de l'ordre. "Le dispositif est impressionnant pour éviter les blessés de part et d'autre", selon elle. Environ 2500 gendarmes sont mobilisés. L'intervention pourrait durer jusqu'à la fin de la semaine, avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.