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Manifestations

Mobilisation contre la loi El Khomri: ce que l'Unef prévoit pour jeudi

Le président de l'Unef William Martinet, Lea Caillere-Falgueyrac, membre des Jeunes Ecolos et Samya Mokhtar, la présidente de l'Union nationale lycéenne (UNL), lors d'une conférence de presse à Paris, le 15 mars 2016.

Le président de l'Unef William Martinet, Lea Caillere-Falgueyrac, membre des Jeunes Ecolos et Samya Mokhtar, la présidente de l'Union nationale lycéenne (UNL), lors d'une conférence de presse à Paris, le 15 mars 2016. - Patrick Kovarik - AFP

La nouvelle copie du projet de loi Travail ne convainc pas le principal syndicat étudiant qui appelle - comme la majorité des organisations de jeunesse - à poursuivre la mobilisation contre le texte ce jeudi.

Une nouvelle journée de mobilisation se profile contre la loi Travail. Après une première manifestation contre le projet de réforme du Code du travail de Myriam El Khomri mercredi dernier, plusieurs organisations de jeunesse, Unef en tête, appellent de nouveau à descendre dans la rue jeudi 17 mars.

La nouvelle mouture du texte, présentée lundi par le Premier ministre Manuel Valls, n'a pas convaincu le principal syndicat étudiant, qui dénonce par la voix de son président William Martinet le "bricolage" et l'"enfumage" du gouvernement.

> Où auront lieu les manifestations? 

Un premier rendez-vous est donc donné jeudi. A Paris, les jeunes sont invités à battre le pavé à partir de 13h30 place de la République.

D'autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de France, comme le montre une carte relayée sur Twitter par les instigateurs de la pétition à succès "Loi Travail, non merci!". 

En revanche, l'Unef n'a pas appelé à des blocages d'universités.

> Qui appelle à manifester?

La majorité des organisations de jeunesse ont maintenu leur appel à se mobiliser jeudi.

"Nous appelons tous les jeunes à une nouvelle journée d'action le 17 mars prochain pour exiger le retrait sans conditions de ce projet de loi régressif (...) lutter contre le chômage et garantir à tous un droit à un avenir stable", écrivent une vingtaine d'organisations lycéennes, étudiantes, syndicales et politiques de la jeunesse.

Aux côtés de l'Unef, le principal syndicat étudiant, figurent les trois premiers syndicats lycéens (la Fidl, le SGL, l’UNL), mais aussi les Jeunes CGT, Solidaires étudiants, Génération précaire, Maison des potes, Osez Le féminisme, NPA jeunes, les Jeunes écologistes, les Jeunes socialistes, les Jeunes communistes et ceux du Parti de gauche.

La Fage, deuxième syndicat étudiant après l’Unef, n'a en revanche pas appelé à manifester. "Ce nouveau texte est une base qui prend en compte les intérêts de la jeunesse" et permet "la poursuite du dialogue", a estimé son président, Alexandre Leroy.

> Quelles sont les revendications de l'Unef?

L'organisation étudiante demande toujours le retrait pur et simple de ce texte qui "casse le code du travail". 

"Je ne vois pas comment en cinq jours de bricolage on peut faire un texte qui va répondre aux revendications des jeunes", a expliqué William Martinet lundi sur iTélé. "Il faut le retrait pas pour le statut quo, mais pour qu’on puisse avoir de réelles concertations".

> Quelle est l'ampleur espérée par l'organisation?

L'Unef, sans se fixer d'objectif chiffré, espère désormais "amplifier" la mobilisation. Mercredi 9 mars, entre 224.000 personnes, selon les autorités, et 500.000 personnes dont 100.000 jeunes, selon les organisateurs (syndicats de salariés, d'étudiants, de lycéens), avaient manifesté contre le projet de loi.

Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien publié dimanche, 78 % des 18-34 ans sont opposés à la loi El Khomri, ce qui fait des jeunes les premiers opposants au texte.

> Et ensuite? 

Les organisations de jeunesse ont l'intention de multiplier les manifestations. Après le 17 mars, elles appellent - l'Unef notamment - à une nouvelle journée d'action jeudi 24 mars. Et l'intersyndicale composée de la CGT, FO, la FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et la Fidl appelle toujours à une journée de grève et de manifestations le jeudi 31 mars.

V.R.