Les "ultra-jaunes", ces manifestants violents qui ne reculent devant rien
Pillages, incendies, affrontements avec les forces de l'ordre… Les violences ne les découragent pas. "Samedi, j’espère qu’il n’a échappé à personne qu’on a assisté à des scènes d’émeutes, de guérilla urbaine, et que les 10.000 personnes présentes sur les Champs-Elysées étaient là pour en découdre. Il y avait des gilets jaunes extrêmement radicalisés et déterminés", a condamné ce mardi sur BFMTV et RMC Laurent Nunez.
Ces "ultra-jaunes", des manifestants rompus à la violence selon les forces de l’ordre, veulent continuer la mobilisation coûte que coûte. Et les velléités de fermeté de la part du gouvernement ne les intimident pas.
Alors que lundi soir Edouard Philippe a annoncé avoir "demandé au ministre de l’Intérieur de saisir systématiquement la justice" à l’encontre des individus qui "encouragent et légitiment les violences", Maxime Nicolle s’est empressé de riposter.
Détermination nullement entachée
Sur un ton de défiance, cette figure des gilets jaunes plus connue sous le nom de Fly Rider, a rétorqué: "Faites donc, je me tiens à la disposition de la justice, cela n’empêche en rien ma détermination à me défendre contre votre politique vérolée qui détruit ce pays et une grande partie des citoyens et de leur vie quotidienne!"

Car engager des poursuites pénales n’est pas si évident, commente Delphine Meillet, avocate spécialisée des réseaux sociaux. Pour que la justice puisse être saisie, "il faut réellement surexciter les esprits, c’est-à-dire donner un mode d’emploi pour commettre une infraction. Inciter très formellement, avec un ton et des mots forts", explique-t-elle. Or, dans les appels lancés pour continuer à manifester, "il y a plutôt une modération dans les propos", souligne l'avocate.
Appel à bloquer les raffineries
Des obstacles juridiques qui bénéficient donc aux "ultra-jaunes". D’autant que, pour certains d'entre eux, les cassages et pillages successifs ont pour seul responsable le gouvernement.
"Vous vous étonnez qu’il y ait des casseurs, mais c’est totalement de votre faute. C’était à vous de réagir depuis 18 semaines en répondant à l’attente des gilets jaunes", s’exclame Eric Drouet qui se filme depuis son camion.
La "réponse ferme" de l'exécutif face aux graves violences commises samedi à Paris pourrait donc ne pas avoir l’effet escompté. Plusieurs figures du mouvement des gilets jaunes ont déjà appelé à bloquer des raffineries ce mardi. Des actions coup de poing cette fois-ci hors la loi et punissables de 6 mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende.
