Le "Frigo solidaire": à Montpellier, une initiative engagée qui charme

Ces réfrigérateurs, qui se multiplient dans l’Hexagone depuis un an, sont disposés en libre-service. Chacun peut y déposer des aliments pour que d’autres viennent se servir. Une action solidaire et anti-gaspillage qui convainc, comme en témoigne une rue commerçante de Montpellier.

L’électro-ménager investit les trottoirs pour la bonne cause. Depuis quelques jours, un réfrigérateur en libre-service trône dans une rue du centre-ville de Montpellier. Il s’agit d’un "Frigo solidaire", destiné à éviter le gaspillage et venir en aide aux nécessiteux. Chacun peut y déposer un aliment, chacun peut venir s’y servir. Cet appareil a été mis en place par Dorian Oulaidi, commerçant:

"Tous les particuliers peuvent déposer des produits qui sont non-périmés et pas déballés", explique-t-il. "Du sec, du pain, des fruits et légumes, des yaourts, tout. Et les gens qui viennent récupérer ce sont des gens qui sont dans le besoin, des personnes âgées, des jeunes étudiants, des personnes qui dorment dehors."

"Si ça peut aider quelqu'un, faisons-le"

C’est une cagnotte en ligne qui a permis à ce commerçant d’acheter ce "Frigo solidaire". L’initiative existe en France depuis un an, et elle a conquis les habitants du quartier. Comme Marianne, qui ce jour-là vient y déposer quelques aliments : "Juste ce que j’avais en surplus", indique-t-elle. "Si ça peut aider quelqu’un, faisons-le, c’est tout simple."

Et le frigo révèle vite son utilité puisqu'aussitôt déposée par Marianne, une tomate trouve déjà preneuse: "C’est quand même un budget que je ne vais pas pouvoir mettre ailleurs", explique la passante.

À l’origine de cette initiative, Dounia Mebtoul, restauratrice de 26 ans. Celle qui tient La Cantine du 18 à Paris avec sa mère s’est inspirée d’un modèle allemand pour lancer son "Frigo solidaire" en juin dernier, comme le rapporte Le Monde. Depuis, elle a fait des émules: 18 "Frigos solidaires" sont actuellement à disposition dans l’Hexagone pour aider les plus démunis et lutter contre le gaspillage. Sans compter tous ceux en cours de financement. L’association espère ainsi à terme en installer dans tout le pays.

B.P.