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Facs bloquées: qui sont les étudiants grévistes?

Sous un préau de l'université Paul Valéry à Montpellier vendredi 6 avril

Sous un préau de l'université Paul Valéry à Montpellier vendredi 6 avril - Capture d'écran BFMTV

Face au blocage de Tolbiac en place depuis deux semaines, le président de l'Université-Paris-1 Sorbonne, craint la mise en place d'une "ZAD universitaire". Mais qui sont les étudiants grévistes?

La fronde estudiantine ne faiblit pas. Depuis deux semaines les locaux de l’Université Paris 1 Sorbonne de Tolbiac, sont bloqués par des étudiants opposés à la loi Vidal, qui impose la sélection à l’entrée des universités. De même à l'Université Paul-Valéry de Montpellier, où les étudiants passeront leurs partiels sur Internet

Sous l'un des préaux de la fac montpelliéraine, les étudiants grévistes ont installé une cantine improvisée tenue par "la commission cuisine". Ses membres sont chargés de récupérer des denrées et de les préparer pour leurs camarades, mais aussi pour "les passants curieux", explique un étudiant au micro de BFMTV. "Il peut y avoir des sympathisants, d'anciens étudiants, des gens qui viennent nous conseiller, des gens aussi qui viennent pour travailler sur la convergence des luttes", poursuit-il. 

Une "ZAD universitaire"? 

Et c'est justement ce que redoutent certains opposants au blocage des facs. À Paris, le président de l'Université-Paris-1 Sorbonne dit craindre la mise en place d'une "ZAD universitaire". Comme certains de ses collègues, Florian Michel, enseignant en Histoire contemporaine à Paris-1 dénonce lui le noyautage du mouvement par des quasi-professionnels du militantisme:

"Concrètement, on a vu dans le centre à Nantes la semaine dernière que c'était les mêmes individus qui circulaient sur les théâtres de militance. C'est surtout le NPA et la France insoumise à la manœuvre, avec un esprit soixante-huitard assez drôle sous certains aspects mais avec également des phénomènes de Nuit Debout qui ont revitalisé tout ça. Ils sont très organisés." 

De leur côté, les étudiants assurent que le mouvement est hétérogène. "Il faut savoir que dans les commissions, il y a des représentants de chaque mouvement syndical, de chaque mouvement politique, de chaque personne aussi. Il y a aussi énormément de personnes qui sont justes des déçues d'Emmanuel Macron", explique Lily, une étudiante en licence 2 d'Économie. 

M.P avec le service Société de BFMTV