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Société

L’allocation de rentrée scolaire insuffisante pour les filières professionnelles

L’allocation de rentrée scolaire ne couvre pas les frais d’une rentrée dans les filières professionnelles.

L’allocation de rentrée scolaire ne couvre pas les frais d’une rentrée dans les filières professionnelles. - BFMTV

L'allocation de rentrée scolaire, l’ARS va être versée à partir de ce mardi à 3 millions de familles. Elle varie entre 360 et 400 euros selon l'âge de l'enfant mais pas selon ses choix d'orientation. Résultat, si l'enveloppe est confortable pour les élèves du primaire, elle devient vite insuffisante dans les classes supérieures voire insignifiante pour ceux qui ont choisi une filière professionnelle.

Les filières professionnelles pèsent sur le porte-monnaie des familles. L’ARS, l’allocation de rentrée scolaire, est loin de couvrir tous les frais pour les parents qui ont des faibles revenus. Exemple avec Christophe qui va bientôt intégrer une prestigieuse école hôtelière.

Fini le jean-basket, le jeune homme va doit devoir revêtir pour ses futurs cours une tenue complète de professionnel. Il s’est rendu avec sa mère dans un établissement spécialisé pour acheter un costume mais aussi une cravate, des chaussures, des chaussettes en fil d'Ecosse...

Une facture élevée sans le moindre stylo

"Il y a une veste, une chemise qu’il faut bien sûr avoir en plusieurs exemplaires pour pouvoir les laver, pour qu’elles soient 'nickel'!", insiste Sonia Cambier sa maman.

La facture s’élève à plus de 250 euros avant même d'avoir acheté le moindre stylo, le moindre cahier. Les 395,90 euros de l'allocation de rentrée scolaire ne suffiront pas à couvrir tous les frais.

"Je ne sais pas sur quels critères ils définissent le montant. Les enfants qui vont dans des établissements spécialisés comme l’hôtellerie, il faut que ce soit un petit plus pour couvrir les dépenses quand on a des difficultés", ajoute-t-elle.

Des coûts supplémentaires pour les familles

La mère de Christophe n’est pas la seule dans ce cas. Carole Tilinat, vendeuse, explique que "cela fait une grosse somme à sortir. Certains demandent à payer en plusieurs fois. Quand vous allez dans une école classique et non pour apprendre un métier, vous n’avez pas tout cela à acheter. Cela demande des coûts supplémentaires pour la famille".

Sur les deux millions de lycéens français, un tiers a choisi une filière professionnelle.

E. M. avec Antoine Vassas et Annabelle Vilmont.