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Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen: les écoles rouvrent, malgré l'inquiétude des parents d'élèves

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Les écoles, fermées jeudi et vendredi après l'incendie de l'usine Lubrizol, rouvrent pour la plupart ce lundi. Non sans susciter l'inquiétude des parents.

Quatre jours après l'incendie qui a touché l'usine Lubrizol à Rouen, les autorités ont beau se montrer rassurantes, le doute s'est installé en Seine-Maritime. La population s'interroge sur les risques sanitaires et environnementaux, notamment dans les écoles.

Jeudi et vendredi derniers, 237 écoles de l'agglomération avaient fermé leurs portes: 194 ont fait l'objet d'un nettoyage approfondi par les employés municipaux ce week-end. "La vérification des informations sur la situation des derniers sites a été réalisée au cours de l'après-midi", indiquait la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué publié dimanche à 18h30.

Des mesures de sécurité trop légères pour les parents

"Tous les sites scolaires seront en mesure d’accueillir les élèves lundi matin", insiste la préfecture, sans pour autant convaincre tous les parents.

"Je suis vraiment inquiète, alors je sais que les services techniques de la mairie ont nettoyé les cours, mais quid des pelouses, notamment avec les dépôts de suie, la toxicité qu'il peut y avoir? On nous dit juste de laver les mains des enfants, c'est un peu léger", se plaint une mère de famille de de Mont-Saint-Aignan, une commune voisine de Rouen.

"La pelouse est contaminée, l'intérieur de l'établissement est probablement contaminé, il paraît insensé de laisser ma fille qui a cinq ans dans des conditions telles quelles", affirme quant à lui un père.

L'incendie évoqué avec les enfants

Dans cette école Saint-Exupéry de Mont-Saint-Aignan, plus de 200 élèves devraient reprendre l'école ce lundi. Les professeurs reviendront avec eux sur l'incendie qui a touché Rouen.

"On a eu des pistes pédagogiques avec des livres et puis on va aussi faire du langage avec les enfants. Les plus grands auront certainement des questions, ont peut être entendu des explosions, donc on les écoutera et on essaiera de les guider ", explique Émilie Pertuzé, directrice de l'école.
Sophie Béchir avec Clarisse Martin