Feux d'artifice, bal des pompiers: plusieurs maires hésitent à annuler les festivités du 14-Juillet

Craignant un retour des émeutes et des violences urbaines, plusieurs communes ont décider d'annuler, à regret, les événements prévus pour la fête nationale du 14-Juillet.

Pourra-t-on passer la nuit à danser et faire la fête avec les pompiers les 13 et 14 juillet? Tradition de la fête nationale célébrant la prise de la Bastille et la fête de la Fédération, le bal des pompiers n'aura pas lieu cette année à Pont-Audemer, dans l'Eure. Au dernier moment, le responsable de la caserne des pompiers de cette commune normande a pris la décision d’annuler la fête prévue.

Pourquoi certains feux d'artifice du 14 juillet sont-ils annulés ?

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Car les sapeurs-pompiers craignent de nouvelles émeutes. "On a eu la chance d'être épargnés à Pont-Audemer, mais les pompiers sont intervenus dans tout le département", justifie au micro de BFMTV Alexis Darmois, le maire de la commune.

"On sent que les choses se calment, mais à l'occasion du 14-juillet il existe des doutes sur la manière dont ça va se passer et les pompiers préfèrent être en alerte", explique-t-il.

Plusieurs villes du pays ont décidé d'annuler les festivités en raison du contexte actuel de violences urbaines qui ont touché des centaines de communes après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre fin juin lors d'un contrôle routier. C'est le cas notamment à Maisons-Alfort et Charenton-le-Pont dans le Val-de-Marne, ou encore à Saint-Etienne, dans la Loire, rapporte Le Progrès.

Des annulations aussi pour limiter les risques d'incendie

Certaines communes ont aussi décidé d'annuler leurs traditionnels feux d'artifice du 14-Juillet pour limiter les risques d'incendie. C'est notamment le cas de la ville de Nîmes, qui avait déjà renoncé à son feu d'artifice l'année dernière pour la même raison.

Dans le Bas-Rhin, c'est la préfecture qui a recommandé le 5 juillet dernier aux communes d'annuler leurs feux d'artifice du 14-Juillet "pour éviter tout risque de départ de feux de végétation ou de forêt."

Dans le sud du pays, à Saint-Jean-de-Védas près de Montpellier, le maire François Rio a lui décidé de maintenir les festivités prévues. Pas question de modifier le programme du 14-juillet.

"Même si ça engage la police municipale, une agence de sécurité, un renfort de la gendarmerie... dans la période dans laquelle on vit, on ne peut pas dire à tout le monde de rester à la maison", affirme-t-il au micro de BFMTV.

"Afin de prévenir les risques de troubles graves à l'ordre public au cours des festivités du 14 juillet, sont interdits jusqu'au 15 juillet inclus, la vente, le port, le transport et l'utilisation d'articles pyrotechniques et artifices de divertissement sur l'ensemble du territoire national", peut-on lire dans un décret publié ce week-end au Journal officiel.

Pour limiter d'éventuels incidents, des villes ont décidé de maintenir les festivités... mais de troquer les feux d'artifice contre des drones,

Edgard Bequet avec Ariel Guez