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Police-Justice

Le décret interdisant la vente de mortiers d'artifice jusqu'au 15 juillet publié au Journal officiel

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La vente, le port et le transport de mortiers d'artifice sont interdits pour les particuliers jusqu'au 15 juillet, comme promis par la Première ministre. Les professionnels du secteur ne sont pas concernés.

Le décret interdisant la vente, le port et le transport de mortiers d'artifice dès ce dimanche jusqu'au 15 juillet a été signé par la Première ministre Élisabeth Borne et publié ce dimanche au Journal officiel, en vue de potentiels débordements les 13 et 14 juillet prochains, après la mort de Nahel le 27 juin dernier.

"Afin de prévenir les risques de troubles graves à l'ordre public au cours des festivités du 14 juillet, sont interdits jusqu'au 15 juillet inclus, la vente, le port, le transport et l'utilisation d'articles pyrotechniques et artifices de divertissement sur l'ensemble du territoire national", dit le décret.

Seuls les particuliers sont concernés par cette interdiction. Le décret prévoit une dérogation pour les professionnels du secteur "disposant des agréments et habilitations requis et au bénéfice des collectivités publiques".

"Deux jours sensibles"

Cette décision était attendue, après qu'Élisabeth Borne avait annoncé samedi la prochaine mise en place de "moyens massifs pour protéger les Français" les 13 et 14 juillet qu'elle a qualifié de "deux jours sensibles", dans une interview donnée au Parisien.

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La mort de Nahel, 17 ans, le 27 juin dernier, après un tir de policier lors d'un contrôle routier, à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, a marqué le début de plusieurs soirées d'émeutes. Des manifestants ont dans ce cadre utilisé des mortiers d'artifice dont ils ont détourné l'usage pour viser les forces de l'ordre, des véhicules ou des bâtiments.

5900 personnes ont défilé samedi dans le pays, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, lors de "marches citoyennes" en hommage à Nahel et Adama Traoré, autre jeune, mort en 2016 lors d'une interpellation.

Juliette Desmonceaux