Violences à l'école: bientôt des bipeurs d'alarme pour tous les enseignants? Le gouvernement n'écarte pas l'idée

La ministre de l'Éducation nationale Elisabeth Borne a appelé à "faire le bilan territoire par territoire" des dispositifs de sécurité à l'école "afin de généraliser ce qui fonctionne bien".

"Mettre le paquet sur la sécurité". Le Premier ministre François Bayrou et la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne ont été interrogés ce vendredi, à l'occasion d'un déplacement dans une école des Hauts-de-Seine, sur le récent fait de violence survenu à Fontenay-aux-Roses.

C'est à proximité du collège des Ormeaux de cette commune qu'une enseignante d'EPS a été agressée mardi 25 mars par des anciens élèves. Si le rectorat a annoncé la mise en œuvre d'une protection fonctionnelle de l'enseignante et ainsi qu'une cellule d'écoute pour les enseignants et élèves, plusieurs voix réclament la distribution de bipeurs d'alarme pour le corps enseignant.

"Faire le bilan territoire par territoire"

Une mesure envisagée par le maire de Fontenay-aux-Roses, tandis que le gouvernement n'écarte pas ce vendredi une généralisation de ces bipeurs d'alarme.

"On travaille sur beaucoup de dispositifs et on le fait bien évidemment en lien avec les collectivités (...) On sait que la région Ile-de-France veut généraliser ces bipeurs dans les lycées et je pense que c'est important dans l'ensemble des mesures que l'on déploie qu'on puisse faire le bilan territoire par territoire afin de généraliser ce qui fonctionne bien", a indiqué Elisabeth Borne devant la presse.

"Les chefs d'établissement ne sont pas derrière leurs bureaux, donc ils sont sécurisés quand ils peuvent disposer de ce type de bipeurs", estime la ministre, "c'est à regarder en fonction des situations, Et  je pense que c'est aussi important de réactiver les comités locaux de sécurité prévention de la délinquance".

Les sacs des élèves pourraient bientôt être fouillés

1:03

Le préfet de police "pas fan" des bipeurs individuels

La ministre de l'Éducation affirme enfin être "déterminée" avec son collègue de l'Intérieur Bruno Retailleau "à mettre le paquet sur la sécurité" pour "assurer la protection de nos personnels et de nos élèves". Le préfet de police Laurent Nunez, invité ce matin de RMC, ne se dit "pas très fan" des bipeurs individuels "au risque de dispersion des forces de l'ordre, d'alertes intempestives".

"Au cas d'espèce évidemment cela aurait été complètement justifié, mais il y a plein d'autres situations où cela ne le serait pas et c'est l'efficacité des forces qui serait", a-t-il ajouté.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV