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Rentrée scolaire: le premier syndicat du primaire demande un renforcement du protocole sanitaire

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En métropole, la rentrée doit se faire avec le niveau 2 du protocole sanitaire - qui en comporte 4. Mais ce dernier demeure insuffisant, selon le Snuipp-FSU, qui craint des perturbations "dès les premières semaines avec une forte circulation du variant Delta".

Tests salivaires hebdomadaires, port du masque pour les élèves dans la cour de récréation ou règles plus strictes à la cantine... Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a demandé mardi des ajustements au protocole sanitaire contre le Covid dans les écoles, à l'approche de la rentrée.

"Les enfants n'étant pas vaccinés dans les classes, il faut qu'on trouve d'autres systèmes pour éviter la contamination et la circulation du virus entre enfants", a dit la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David, lors d'une conférence de presse.

Selon elle, "si on compare cette rentrée à celle de l'an dernier, nous ne sommes pas du tout dans les mêmes taux d'incidence: on enregistre un taux de 128 contre 30 (en 2020) pour les 0-9 ans et un taux de 310 contre 109 pour les 10-19 ans".

"Le niveau 2 du protocole annoncé par le ministre (Jean-Michel Blanquer) est donc inquiétant car il est allégé par rapport à celui du mois de juin, où le taux d'incidence était moins élevé", a-t-elle souligné. "Avec ce protocole, il y a fort à parier que l'école sera perturbée dès les premières semaines avec une forte circulation du variant Delta".

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Infographie © BFMTV

Des tests systématiques à la maison?

Guislaine David a proposé de renforcer la stratégie de tests pour stopper la contamination. "Est-ce-qu'on ne pourrait pas faire comme certains pays européens, l'Autriche par exemple, et mettre en place des tests salivaires systématiques hebdomadaires à la maison, en complément des tests massifs, pour avoir une connaissance sur la circulation du virus?", s'est-elle interrogée.

"Il faudrait mener une campagne de communication pour que les parents puissent comprendre la nécessité de faire réaliser ce genre de tests car l'an dernier, le taux d'acceptation n'avait atteint que 60%".

Autre "angle mort" du protocole selon Guislaine David: la cantine. "Il n'y a pas de règles bien définies et assez strictes pour la restauration scolaire alors qu'il va falloir assurer la distanciation physique et éviter le brassage", a-t-elle prévenu.

Elle a aussi insisté sur le port du masque en extérieur. "Ce point est aussi problématique car dans ce protocole, les enfants ne portent plus le masque en extérieur, mais on sait qu'il y a des moments de récréation où les élèves se regroupent, ils jouent de façon très rapprochée, davantage que s'ils étaient dans la rue".

Elle a aussi pointé du doigt l'aération des classes, regrettant que "Jean-Michel Blanquer ne développe pas de financement pour l'achat de capteurs de C02", qui doivent permettre de surveiller la bonne ventilation des intérieurs.

M.D. avec AFP