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Parcoursup: vers un nouveau label pour reconnaître les formations privées "agrées"

Page web de la plateforme Parcoursup, le 18 janvier 2023 à Rennes. Photo d'illustration

Page web de la plateforme Parcoursup, le 18 janvier 2023 à Rennes. Photo d'illustration - Damien MEYER

À l'occasion d'une conférence de presse organisée ce mercredi 14 mai, le ministre de l'Enseignement supérieur a proposé une labellisation permettant de faire un tri qualitatif dans les formations privées présentes sur la plateforme.

Le gouvernement propose une nouvelle labellisation par l'État des formations privées pour donner des gages de qualité à celles qui seront présentes sur la plateforme d'orientation Parcoursup, indique le ministère de l'Enseignement supérieur ce mercredi 14 mai.

Le nouveau système de labellisation intègrera notamment les établissements privés "agréés" qui offrent des formations dont la qualité aura été certifiée par l'État, a indiqué mercredi un conseiller du ministre Philippe Baptiste lors d'un point presse.

Le premier niveau inclura les établissements relevant d'un "service public de l'enseignement supérieur": universités et établissements privés à but non lucratif et répondant à des critères "de mixité sociale et d'adossement de leurs formations à la recherche", a argumenté le ministre mardi lors d'un discours.

Les écoles dites EESPIG (établissements d'enseignement supérieur privé d'intérêt général) y trouveront leur place. Des écoles de commerce telles que les ESC, relevant des chambres de commerce, auront vocation à y appartenir également si toutefois elles se soumettent aux conditions d'agrément.

Transition jusqu'en 2027

Un second degré de labellisation de ce nouveau système comprendra les établissements privés dits "agréés", à but lucratif ou non, qui ne répondent pas au même cahier des charges que le premier cercle, mais qui dispensent une formation dont la qualité aura été certifiée par l'État.

Les établissements qui n'auront pas reçu d'agrément dans le cadre de ce nouveau dispositif ne seront à terme plus présentes sur la plateforme Parcoursup d'orientation dans le supérieur. Une période de transition est prévue jusqu'en 2027.

Ces mesures, qui nécessitent des ajustements des textes du code du travail, devraient faire l'objet d'une proposition de loi au plus tard en septembre après une période de concertation avec les parties prenantes, indique-t-on au ministère.

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Dans un discours mardi soir, le ministre a souligné que la croissance rapide de l'enseignement supérieur privé ces dernières années - il accueille désormais plus d'un quart des étudiants du pays - a été nécessaire pour faire face à une forte hausse de la population étudiante, mais a été "parfois insuffisamment encadrée".

Ce qui a généré certaines "difficultés", admet le ministre: coûts parfois excessifs, manque de transparence des programmes, information insuffisante sur les débouchés, et surtout une qualité inégale".

Des dérives et une course aux rendements au détriment de la qualité ont aussi été mises en lumière dans l'enseignement supérieur à but lucratif, notamment dans le livre "Le Cube" de la journaliste Claire Marchal, qui porte sur le géant du secteur Galileo.

T.K. avec AFP