Endurance, rapidité... Élisabeth Borne annonce des tests de sport en 6e pour "situer le niveau des élèves"

La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne a confirmé, ce jeudi 3 avril, l'entrée en vigueur dès la rentrée prochaine de tests d'aptitude physique pour les élèves de 6e. "La pratique du sport à l'école permet de lutter contre la sédentarité", a rappelé la membre du gouvernement.

Endurance, rapidité, saut en longueur... Dès la rentrée prochaine, les élèves de 6e devront passer "des tests de base" pour mesurer leurs aptitudes physiques, comme l'a confirmé la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne sur France 2. Un dispositif va être généralisé à toute la France, sans être obligatoire, comme le précise le cabinet de la ministre à BFMTV. "Cela permet de situer le niveau des élèves, leurs éventuelles difficultés et mieux les accompagner", a assuré la ministre.

Un dispositif ayant fait l'objet d'une première expérimentation auprès de 4.000 élèves va être élargi à tous. Des résultats en demi-teinte sont ressortis de ce test, avec 4% des élèves de 6e présentant des difficultés et 19% ayant un niveau satisfaisant, comme le rapporte Le Parisien, citant un rapport également consulté par BFMTV.

"Les filles et les élèves issus de milieux sociaux les moins favorisés ont des performances inférieures et plus de difficultés identifiées à chacune des trois épreuves de l'évaluation", précise le ministère dans son rapport.

Identifier les points et faiblesses des collégiens doit théoriquement ensuite permettre d'adapter l'enseignement à ces profils.

"Lutter contre la sédentarité"

"La pratique du sport à l'école, quelque chose dont on a beaucoup parlé l'an dernier avec les Jeux olympiques, permet de lutter contre la sédentarité", a souligné la ministre sur France 2. "Ce que l'on constate, c'est que les élèves qui ont de meilleurs résultats en sport en ont aussi sur le plan scolaire".

Cette mesure s'inscrit dans une série d'annonces qui seront détaillées conjointement ce jeudi 3 avril lors d'un déplacement conjoint d'Élisabeth Borne et de sa collègue Marie Barsacq, la ministre des Sports dans un stade à Reims.

Cette nouveauté avait par ailleurs fait l'objet d'une annonce dès septembre 2023 par le président de la République Emmanuel Macron. En visite dans les Pyrénées-Atlantiques, le chef de l'État avait prononcé son plan pour "accélérer" les dispositifs de soutien au sport à l'école.

Toutefois cette annonce d'Élisabeth Borne risque de se heurter à des difficultés, notamment puisqu'il s'agit d'un dispositif généralisé mais pas obligatoire. C'est sur ce même principe que le gouvernement a demandé la mise en place des 30 minutes de sport à l'école, ce qu'à peine un établissement sur deux respecte scrupuleusement.

Du côté du Snep-FSU, le syndicat des professeurs d'EPS, cette nouvelle est accueillie avec peu d'enthousiasme. Les représentants soupirent de ne pas avoir été prévenus ou consultés sur ce dispositif.

Tom Kerkour et Véronique Fèvre