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Des sénateurs veulent étendre l'interdiction des portables aux lycées

Le portable sera  interdit à l'école dès la rentrée prochaine

Le portable sera interdit à l'école dès la rentrée prochaine - AFP

Les sénateurs ont voté un amendement mercredi visant à étendre l'interdiction des portables aux lycées qui le souhaitent.

Après les écoliers et les collégiens, les lycéens devront-ils aussi laisser leur portable éteint? Après la proposition de loi validée début juin par l'Assemblée nationale visant à interdire les téléphones portables dans les établissements scolaires, les sénateurs se sont penchés sur la question des lycées. 

En s'emparant du dossier, le Sénat a non seulement rendu un avis favorable mais la Chambre haute souhaite aller plus loin. Ce mercredi, la commission éducation, culture et communication du Sénat a en effet voté un amendement visant à étendre l'interdiction du smartphone aux lycées qui le souhaitent

Offrir la possibilité d'interdire le portable dans les lycées

Contrairement aux écoles et collèges, l'amendement ne prévoit pas une interdiction systématique du portable. Il offre la possibilité de l'interdire si la direction de l'établissement le souhaite. 

Pour Catherine Morin-Desailly, présidente de cette commission interrogée par Public Sénat, cette décision s'explique par souci de "cohérence sur l’ensemble des niveaux scolaires". 

"Il faut un cadre. Les chefs d’établissement nous le demandent et nous avons jugé bon de l’étendre aux lycées (…) Ce n’est pas nier les évolutions technologiques (…) mais c’est tout simplement sanctuariser un cadre de travail et d’apprentissage qu’est l’école, qui peut utiliser les outils numériques mais il faut que cela soit très précisé dans un règlement à des fins d’exceptions pédagogiques."

Des lycéens sceptiques

De leur côté, les lycéens sont sceptiques. "Ce n’est pas en interdisant quelque chose qu’on règle le problème : on ne fait que le contourner en rendant l’usage du portable moins visible", estime Thomas Le Corre, élève de 1e et porte-parole du syndicat général des lycéens, interrogé par Le Parisien.

Le texte et ses amendements seront étudiés le 16 juillet prochain au Sénat puis en commission mixe paritaire le 20 juillet. 

Cyrielle Cabot