Edouard Philippe voit dans l'intensité des intempéries dans le Sud-Est "les signes" du "dérèglement climatique"

"Tous ceux qui ignorent ces signes (...) commettent une erreur profonde", a affirmé le Premier ministre ce lundi, évoquant un lien entre le dérèglement climatique et les intempéries qui touchent de plus en plus régulièrement le sud de la France.

Une semaine après des inondations qui ont fait six morts, le Sud-Est a à nouveau été frappé ce dimanche par de fortes pluies, causant cette fois-ci cinq décès - deux personnes emportées par les eaux et trois secouristes en intervention. En déplacement à Madrid pour la COP 25 ce lundi, Edouard Philippe a fait le lien entre ces intempéries et le "dérèglement climatique".

"Nous avons bien conscience que depuis quelques années, les phénomènes climatiques intenses se reproduisent avec une régularité accrue et une intensité accrue", a-t-il affirmé. "Beaucoup y voient, à juste titre, les signes de ce dérèglement climatique et les signes des menaces qu'il fait peser sur les populations en France et partout dans le monde".

"Ceux qui ignorent ces signes commettent une erreur"

"Tous ceux qui ignorent ces signes - en disant qu'il n'y aurait pas de sujet, que le phénomène serait naturel, qu'il n'y aurait rien à faire parce que les plus puissants ou les plus émetteurs de gaz à effet de serre auraient décidé de ne pas bouger - je pense qu'ils commettent une erreur profonde et qu'ils ne rendent pas service ni à eux-mêmes ni à l'humanité dans son ensemble", a déploré le Premier ministre.

Le Sud-Est a été placé en vigilance rouge deux week-ends d'affilée, un phénomène "inédit" en France, selon François Jobard, prévisionniste de Météo-France.

Alexandra Jaegy